Bilan n L'entraîneur du MCA reconnaît que son équipe n'a pas fourni son meilleur match face au NAHD. Toutefois, l'important pour lui était la victoire. InfoSoir : La monotonie a caractérisé le jeu du MCA face au NAHD, à quoi attribuez-vous cela ? Alain Michel : Il y a des moments pour jouer et d'autres pour gagner. Sans être vraiment supérieurs, nous avons montré de bonnes choses durant le match. Nous avons tenté de faire le break, mais nous n'y sommes pas parvenus. L'essentiel, c'était de gagner. Notre équipe a prouvé qu'elle sait défendre et la preuve, cela fait six matches que nous n'avons pas pris de but. C'est vrai que le NAHD nous a dominés, mais il n'était pas vraiment dangereux du fait qu'il n'y avait quasiment pas d'occasions de but. Je pense qu'il y a encore des choses à parfaire, mais il faut reconnaître aussi que le terrain était un peu gras. Cela a demandé aux joueurs plus d'efforts et n'oubliez pas que nous sommes à la fin du ramadan, donc, les joueurs sont presque cuits physiquement. Vos joueurs ont abusé de balles longues. Qu'est-ce qui n'a pas marché ? Nous avons posé le ballon par terre, mais nous avons aussi utilisé des balles aériennes par moments surtout que nous avons trois attaquants de pointe rapides et c'était intéressant d'évoluer ainsi. On met vite le danger dans le camp adverse en évoluant par un jeu direct. Nous avons assuré le coup même si nous avons cherché le deuxième but en première mi-temps. Notre équipe est généreuse et aime les espaces. Nous ne sommes pas très bons dans les petits périmètres. Ce n'est, certainement, pas économique sur le plan physique, mais je pense que la jeunesse de notre effectif nous permet de fournir de gros efforts qui finissent par fatiguer l'adversaire aussi. Nous avons gagné contre une bonne équipe du NAHD, qui n'avait rien à voir avec celle qui a pris quatre buts face à l'USMH. Ce n'est pas parce que nous avons difficilement battu le NAHD que nous n'allons pas battre El-Harrach. Vous terminez le ramadan à la première place, peut-on dire que le premier objectif est atteint ? L'objectif, c'était de faire un bon début de saison et de terminer le mois du ramadan en tête. Aujourd'hui, nous avons deux points de plus que l'USMH, quatre sur l'USM Annaba, sept sur la JSK et neuf sur l'USMA, en attendant les matches en retard de l'ESS. Ce n'est pas rien, croyez-moi. Si on avait dit cela il y a un mois, il n'y aurait pas eu grand monde qui aurait parié que le MCA allait récolter ce nombre de points. Votre groupe a montré ses limites, cela nous amène à parler des joueurs en grève. Qu'avez-vous à dire à ce sujet ? Mokdad n'en peut plus. Ce qu'il a vécu depuis qu'il est en Algérie est au-dessus de ses forces. Certains peuvent l'accepter, mais lui a fini par craquer. C'est vrai que ce n'est pas la meilleure contestation, mais c'était dur pour lui de mener un combat comme ça loin de chez lui. Pour être clair, Mokdad en a marre. Il doit effectuer des essais à Amiens et c'est pour cette raison qu'il veut aller sous d'autres cieux plus cléments. Je ne peux pas l'en empêcher et le retenir contre son gré. On peut toujours trouver des solutions et prendre un chômeur puisque nous avons le temps jusqu'au 30 septembre. Il y a toujours de bonnes idées, mais il faut trouver l'argent (rires). Le MCA possède-t-il l'étoffe d'une équipe qui peut jouer le titre ? Sincèrement, non. Nous n'avons pas suffisamment de monde capable de faire la différence face à des équipes plus chevronnées. Il y a des choses qui manquent à ce groupe, mais je pense qu'actuellement la générosité compense ce déficit. Cela dit, cette compensation peut nous permettre de rester sur une certaine durée. Nous pouvons tenir un certain temps comme ça. Nous avons des bases physiques qui nous permettent de tenir, psychologiquement, nous sommes sur une dynamique positive de bons résultats, mais nous aurons l'usure de notre effectif. A titre d'exemple, Amroune se fait expulser au moment où Bouabdellah n'est pas encore prêt. Nous allons essayer de chercher une autre solution. Sincèrement, nous avons besoin d'un effectif un peu plus large. Il faut trouver l'argent pour mener à bien le projet du renfort et chercher un profil que nous n'avons pas au sein de notre équipe actuellement. Comment se présente le match face à l'USMH ? D'abord, il faut savoir que nous ne savons même pas quand nous allons jouer. Ce n'est pas possible de disputer le match le 9 octobre. Il faut être sérieux, nous ne pourrons pas jouer avec quatre joueurs en moins. Nous avons déjà tout accepté et nous avons servi d'exemple pour les autres (huis clos). Le CRB serait heureux de jouer au 20-Août, donc, pourquoi programmer le match ici. La question qu'on se pose est : «Est-ce que le MCA est domicilié au 5-Juillet ou est-ce qu'on laisse cela open pour faire plaisir à tout le monde ?» Justement pour ce match, avez-une idée pour remplacer Amroune ? Nous avons le jeune Hamrat qui est capable de saisir sa chance. Nous pouvons placer un autre système avec deux milieux de terrain offensifs et deux attaquants seulement. Une chose est sûre, nous allons mettre en place un schéma ambitieux. Qu'avez-vous à dire sur le public ? Je pense que cinq cents dinars c'est beaucoup et c'est cela qui explique la moyenne affluence aujourd'hui. Le football est un sport populaire. Il faut permettre aux gens qui veulent voir un match de venir. Il ne faut pas empêcher les gens de se faire plaisir. Il y a assez de problèmes sociaux pour qu'on en rajoute. La solution, c'est de mettre des prix différents pour donner l'occasion à tout le monde de venir voir le match.