Infiltré, un agent du FBI a fourni à un jihadiste une voiture pleine de «faux» explosifs puis l'a arrêté : cette méthode policière dite de «prise au piège» est, selon des experts, «légitime», car elle permet de déjouer des attentats, mais «risquée» si elle encourage le crime. Agé de 29 ans, un Américain a été arrêté mercredi à Springfield (Illinois) alors qu'il tentait de faire exploser à distance un camion piégé. Le véhicule avait, en réalité, été préparé par des agents infiltrés du FBI et était totalement inoffensif. Agé de 19 ans, un Jordanien résidant illégalement aux Etats-Unis a été arrêté jeudi à Dallas (Texas). Approché depuis plusieurs mois par des agents américains travaillant sous couverture, il avait placé au pied d'un gratte-ciel une voiture piégée que ceux-ci avaient remplie de fausses bombes. Dans une Amérique fraîchement sortie de l'Administration Bush et de ses dérives en matière de lutte anti-terroriste, le rôle que les forces de l'ordre ont pu jouer dans le passage à l'acte reste un point sensible. Chacun des deux hommes agissait au nom d'Al-Qaîda, mais ils n'avaient partagé leurs projets qu'avec les seuls agents infiltrés. Durant les mois où ils étaient sous surveillance, ils ont exprimé à plusieurs reprises leur volonté de commettre des attentats contre les Etats-Unis.