Des voitures emportées, des arbres secoués comme des fétus de paille et des bâtiments balayés par les vagues immenses : des témoins du séisme et du tsunami, qui ont frappé, hier, les îles Samoa dans trois nations du Pacifique Sud, racontent les scènes de panique et la grande confusion sur place où au moins 113 personnes ont été tuées selon un dernier bilan qui pourrait encore s'alourdir, ont indiqué des responsables. «Il doit y avoir pus de 100 morts, et nous avons dénombré 84 corps», a déclaré un employé de l'hôpital. Aux Samoa américaines, 22 personnes ont péri, selon des responsables alors que 7 personnes ont trouvé la mort dans l'archipel voisin de Tonga. Plusieurs dizaines de personnes sont également portées disparues alors que les communications sont coupées avec de nombreux villages. «On s'est levé à la vitesse de l'éclair et on a fui en voiture, rejoignant les embouteillages. Il y avait des policiers qui demandaient aux habitants de gagner les hauteurs», a raconté à la Télévision australienne Sky News, un responsable du tourisme des Samoa américaines. Les touristes étrangers et les habitants de cet archipel du Pacifique Sud ont été réveillés tôt, hier, par un séisme de magnitude 8 qui a déclenché un tsunami haut de plusieurs mètres. Dans les montagnes, des jeunes tambourinaient sur des bouteilles de gaz pour alerter la population et la sommer de fuir au plus vite, pour échapper à la vague. En contrebas, la capitale de ce territoire américain, Pago Pago, était submergée. L'importante conserverie de poissons de la ville a été ravagée, la route menant à l'aéroport coupée et une grande partie de l'archipel n'avait plus d'électricité. «Les ouvriers de la conserverie ont raconté qu'ils avaient eu trois minutes pour déguerpir avant l'arrivée de l'eau. Certains ont parlé de déferlante, d'autres de vague», ajoute un autre témoin, soulignant que la population était toujours sous le choc. «On a des informations qui nous viennent du sud-est de l'île principale, selon lesquelles les maisons ont été rasées, les voitures emportées par les flots et des rochers se sont décrochés des montagnes, sur les zones côtières», a indiqué une journaliste des Samoa.