Nostalgie n les salles de cinéma faisaient jadis le bonheur des familles et des cinéphiles, qui regrettent de les avoir vues disparaître les unes après les autres. Plusieurs parmi elles sont en voie de restauration à Tlemcen en vue de la réhabilitation de leur vocation d'espaces culturels de proximité, a-t-on appris de la direction de la culture. Cette opération a pour objectif d'améliorer les conditions d'accueil et de répondre aux attentes du public sur le plan de l'animation culturelle, a-t-on souligné. Dans la perspective de redynamiser ce patrimoine, il est prévu la prise en charge, en collaboration avec les collectivités locales concernées, de certaines salles à l'image de celles de Sebdou dont les travaux ont été achevés, et d'Ouled Mimoun, en cours de réalisation. Les démarches sont, en outre, menées par la même direction auprès des APC en vue d'obtenir la concession des salles fermées pour les inscrire dans le programme de restauration et de réaménagement élaboré par le ministère de la Culture. Tlemcen, qui comptait dans les années 1970 une dizaine de salles de cinéma, a vu la quasi-totalité de ces infrastructures dépérir au fil du temps. Ce patrimoine qui faisait jadis le bonheur des familles et des cinéphiles, a, peu à peu, perdu de sa vocation pour être laissé à l'abandon. Des cinémas ont été reconvertis en salles de projections de films vidéo de piètre qualité, ou en salles des fêtes et de jeux électroniques. A l'origine de cette déperdition, d'aucuns parmi les amoureux du 7e art mettent en cause la concession de ces infrastructures au privé et à l'absence d'un contrôle rigoureux en la matière. Pour d'autres, c'est la prolifération du commerce de location de supports audio-visuels tels les DVD, VCD et DVX, qui, avec l'invasion des chaînes satellitaires, sont derrière cette régression. Un cinéphile de Tlemcen se rappelle avec nostalgie, les trois salles de cinéma de la ville, Ifriqiya, Kawkab et Colisée qui étaient jadis fréquentées par un public nombreux. Une tradition est peut-être en voie de renaître à la faveur du programme de réhabilitation des salles existantes et de la réalisation d'autres espaces comme ceux prévus dans les futurs palais de la culture et du complexe des études andalouses.