Des peintures rupestres de la préhistoire algérienne ont été interprétées comme des représentations de sacrifices. C'est le cas des célèbres gravures rupestres de Boualem, un village non loin de la route qui relie Aflou à El-Bayadh. Dans le premier site, on a trois représentations d'ovins : le premier, représenté schématiquement, avec des pattes très longues, porte sur la tête un objet circulaire, avec deux lignes verticales, le second, plus petit, a l'air d'un agneau, le troisième est un bélier dit à sphéroïde, avec une sorte de collier à l'épaule. Le second site montre un bélier à sphéroïde, précédé par un personnage, en position d'orant. Si les béliers de la première station sont assez schématiques, celui de la deuxième station est d'un réalisme étonnant, en dépit de l'érosion qui a fait disparaître certaines parties : le pelage est bien reproduit, on voit les sabots, et, on voit le cou – surface sans poils – rasé pour faciliter l'égorgement. Les éléments de parure sont, en plus de la «sphéroïde», un collier, décoré de chevrons, posé sur les épaules et qui se prolonge sur l'échine. Le personnage humain présente un visage animal, mais il s'agit peut-être d'un masque. Il porte dans le dos un objet circulaire qu'on a interprété comme un bouclier. Mais cette hypothèse a été contestée, le petit bouclier n'apparaissant que dans la dernière phase de l'art rupestre de l'Atlas.