Djelfa, ville située à 300 km au sud d'Alger et perchée à 1150 m d'altitude sur les monts des Ouled Naïl est la capitale de ces derniers, cette vaste confédération de tribus nomades et semi-nomades dont les tentes à rayures rouge et noir sont aisément repérables sur les Hauts-Plateaux algériens. Son altitude fait que Djelfa est une ville très chaude en été et très froide en hiver, avec plusieurs jours de gel par an. Si la ville actuelle est une création coloniale, la région qui l'entoure, est, elle, peuplée depuis la préhistoire. De nombreux outils, remontant au paléolithique supérieur tels les galets taillés, ont été retrouvés non loin de la ville. Il y a aussi des restes de la culture atérienne (du nom de Bir-el-Ater, au sud de Tébessa où cette culture a été repérée pour la première fois), avec des pointes remontant à près de 50 000 ans. La région de Djelfa, c'est aussi d'importants sites de gravures rupestres : on citera principalement les stations situées sur le versant sud de l'Atlas saharien, comme Boukehil, Messaâd et Aïn el-Bell (Aïn al-Ibil ou source des chameaux). Au nord, les stations de Khneg Taga, Qoreyqer, Sidi Abdallah et bien d'autres encore ont fourni également des gravures. Quant aux peintures rupestres, on les trouve surtout au djebel Zaccar, au djebel Doum et à Hadjra Mokhatma.