Pour la première fois dans l'histoire du secteur, des classes préparatoires seront ouvertes pour les nouveaux bacheliers dans l'optique de les orienter vers les écoles nationales. Une formation de deux années sera dispensée dans ces classes aux étudiants sélectionnés parmi les meilleurs nouveaux bacheliers. «Un encadrement de qualité sera assuré dans ces classes et tous les moyens nécessaires seront mis à leur disposition afin de les préparer à accéder aux écoles nationales», a souligné, Rachid Harraoubia, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Mais le passage n'est pas garanti pour tous. Ils doivent, en effet, passer un concours de sélection. «Nous voulons avoir les meilleurs étudiants dans les écoles nationales car ils sont appelés à bénéficier d'une formation de qualité conforme aux standards appliqués dans les grandes universités du monde», a expliqué le ministre. Les classes préparatoires sont réparties sur plusieurs domaines. Classes de sciences techniques qui conduisent à l'Ecole nationale polytechnique (ENP), à l'Ecole nationale des travaux publics (Entp), à l'Ecole nationale supérieure de l'hydraulique (Ensh) ainsi qu'à deux autres écoles en voie de création (Ecole nationale polytechnique à Oran et Ecole nationale des mines à Annaba). Les classes préparatoires en sciences économiques, commerciales et de gestion préparent les étudiants à accéder à l'Ecole nationale supérieure de Commerce (ex-INC), à l'Ecole nationale supérieure des sciences financières et commerciales (ex- ESC) et à l'Ecole nationale supérieure de la statistique et de l'économie appliquée (ex-Insp). Les classes préparatoires «intégrées» en informatique conduisent, elles, à l'Ecole nationale supérieure d'Informatique (ex-INI) et les classes préparatoires «intégrées» en architecture ouvrent les portes de l'Ecole nationale supérieure d'architecture (ex-Epau). En outre, cette année universitaire sera marquée par le lancement de la première promotion de doctorat, qui sera alimentée par la première promotion de diplômés en mastère sortie en 2009, marquant ainsi le parachèvement l'architecture du système LMD. Ce mode de formation sera élargi à l'ensemble des disciplines dans les universités et centres universitaires à travers le territoire national. Le ministère prévoit de créer 493 nouvelles licences, portant à 2 245 le nombre global de licences. Les domaines de formation en mastère seront aussi consolidés par 495 filières, portant le nombre global à 1 094. A travers la diversification des domaines de formation, les responsables du secteur visent, semble-t-il, à satisfaire les besoins du marché de l'emploi et à développer la recherche scientifique à l'instar de ce qui se fait dans les pays avancés.