Cette récompense incitera-t-elle les futurs cadres à redoubler d'efforts? Le ministère de l'Enseignement supérieur est résolu à faire des étudiants algériens l'élite de demain. Il redouble d'effort pour pousser les futurs cadres du pays à l'excellence et envisage actuellement une série de nouvelles mesures à même de contribuer à la réalisation de cet objectif. Parmi elles figure la création future d'une «bourse du mérite». C'est ce qu'a indiqué hier le secrétaire général du ministère de l'Enseignement supérieur, Mohamed Gherass, en marge d'une conférence de presse relative à l'opération d'inscription des nouveaux bacheliers organisée par son département. «Pourquoi ne pas créer une bourse du mérite? Pourquoi leur donner à tous une bourse alors qu'ils ne le méritent pas? Pourquoi ne pas faire un effort de plus pour les étudiants les plus méritants? Nous sommes en train d'y réfléchir au niveau du ministère», a-t-il annoncé. Et d'ajouter: «Elle existait dans les années 1970 et ça donnait ses fruits (...) et nous sommes en train d'y songer afin de pousser les étudiants vers l'excellence». Une nouvelle mesure donc qui viendra s'ajouter à a celles, nombreuses déjà mises en place par le ministère dont la dernière en date est celle de la création de classes préparatoires aux grandes écoles nationales. Ces dernières ont été créées dans le cadre de la démarche de qualité et de la promotion de l'excellence entamée par le ministère. Les bacheliers adhérents, dont la première promotion sera celle de l'année universitaire 2009/2010, suivront un cursus de deux années au bout desquelles ils devront passer un concours afin d'accéder aux écoles nationales de leur choix. Ainsi, selon M.Gherass seuls les meilleurs d'entre eux seront retenus. «On veut une élite. Que ces étudiants se concurrencent et donnent le meilleur d'eux-mêmes (...). Seuls les meilleurs seront admis dans les grandes écoles», a-t-il souligné. Quant à ceux qui auront échoué, tout ne sera pas perdu, selon M.Gherass. Il explique: «Pour les autres, tout n'est pas perdu puisque leurs résultats durant les deux années du cursus seront pris en considération: s'ils sont à la hauteur, ils pourront avoir une dérogation et rejoindre une école, sinon ils seront orientés vers d'autres cycles universitaires dans la même filière de formation, en deuxième ou troisième année, cela en fonction de l'équivalence des années et des programmes dispensés.» A propos des programmes qui seront étudiés dans ces classes préparatoires, M.Gherass a indiqué qu'ils ont été élaborés selon des standards internationaux. De plus, les enseignants et professeurs ont été triés sur le volet et ont bénéficié de stages de formation dans de grandes écoles en France, Grande-Bretagne et Canada. écoles qui ont également collaboré dans l'élaboration des programmes d'enseignement. L'objet même de la conférence a porté sur les inscriptions universitaires 2009/2010 dans leurs deux phases de réinscriptions des nouveaux bacheliers et les résultats du traitement des fiches de voeux.Pour la première partie, le nombre de bacheliers ayant déposé leurs fiches de voeux est de 132.866 sur un total de 134.890, soit un taux de 98%, ce qui amène à la deuxième partie qu'est le traitement des fiches de voeux qui a permis de satisfaire 92% des bacheliers dans leurs 10 choix, dont 37% ont été satisfaits dans leur premier choix et 76% dans les 5 premiers choix. Ce qui laisse un taux de 8% de bacheliers qui n'ont pas obtenu l'un de leurs dix choix.Une situation qui résulte des mauvaises options faites par les bacheliers et la mauvaise utilisation de la fiche de voeux, selon M.Gherass. «Ils ont mal rempli leurs fiches de voeux», a-t-il conclu. Cela étant, les bacheliers qui n'ont pas été satisfaits par leur affectation pourront toujours faire un recours dans la période qui a commencé hier et qui prendra fin le 3 août.