Capacités n Le problème de disponibilité de places pédagogiques ne se posera plus à la prochaine rentrée universitaire. Il y aura même un surplus en la matière, selon le premier responsable du secteur. Avec les 134 981 nouveaux bacheliers, les différentes structures de l'enseignement supérieur accueilleront un effectif global de 1 164 173 étudiants. Mais ce nombre important ne pose pas de souci en matière d'accueil, puisque 1 213 728 places pédagogiques seront disponibles, a rassuré M. Harraoubia. C'est pour la première fois que le secteur enregistre un surplus en matière de disponibilité de places pédagogiques estimé à 49 555 et ce, grâce aux efforts consentis dans la construction de nouveaux établissements d'enseignement supérieur à travers les différentes régions du pays. Quatre nouvelles écoles supérieures, dont les travaux de réalisation et d'équipement ont été achevés, seront ouvertes au titre du prochain exercice pédagogique. Il s'agit de l'Ecole supérieure de journalisme, l'Ecole supérieure de sciences politiques, l'Ecole supérieure de management et l'Ecole supérieure de technologie. La région ouest du pays s'est dotée d'un nouveau pôle universitaire de 2 000 places pédagogiques et 1 000 lits. Il s'agit du centre universitaire de Aïn Témouchent. La réalisation de nouveaux établissements à travers les différentes régions mettra les étudiants à l'abri des déplacements vers d'autres wilayas et réduira les efforts en matière de leur prise en charge sociale (hébergement, nourriture et transport). Mettre l'étudiant dans de bonnes conditions lui permettra certainement de se consacrer exclusivement au volet pédagogique, ce qui donnera de meilleurs résultats. C'est d'ailleurs dans cette optique que les efforts se poursuivent pour doter chaque wilaya, à long terme, de structures de formation supérieure. Le secteur a, en outre, bénéficié de structures de formation de la société nationale des véhicules industriels. «La formation des étudiants près des zones industrielles permettra de consolider la relation entre l'université et les acteurs économiques afin de dispenser un enseignement pratique et offrir aux entreprises une main-d'œuvre qualifiée», a souligné, à cet effet, le premier responsable du secteur. Le système Licence-Mastère-Doctorat (LMD), adopté en 2003, repose sur la nécessité d'effectuer des stages pratiques parallèlement à la formation théorique. Toutefois, il est toujours difficile de garantir un stage de formation à chaque étudiant en raison de la fragilité du tissu industriel du pays et le refus de certaines entreprises de coopérer avec l'université dans ce domaine. Le problème se pose dans la majeure partie des wilayas car même les zones industrielles et les petites entreprises sont incapables d'absorber tout ce flux d'étudiants. Un diplômé ayant acquis une licence LMD dans un domaine pratique basée uniquement sur le plan théorique ne peut être d'une grande utilité sur le plan professionnel. Il lui faut une formation pratique au sein de l'entreprise. Voilà la principale contrainte à laquelle les responsables du secteur doivent trouver des solutions efficaces et dans les meilleurs délais.