Lanterne n Depuis son retour parmi l'élite, la formation chélifienne n'a jamais connu une telle situation comme celle du début de cette saison où le fiasco continue. Il est vrai que l'on peut rater un début de saison, mais pas de la manière du club chélifien. L'ASO serait-elle devenue une équipe quelconque à tel point que l'on vienne la battre dans son antre où, pourtant, les coéquipiers de Zaoui ont toujours donné des frayeurs à leurs adversaires ? Les Chélifiens avaient même la réputation d'équipe intraitable à domicile. Alors que l'on s'attendait à un véritable déclic à la suite de la venue de Slimani à la barre technique, il s'avère que ce changement d'entraîneur n'a pas apporté grand-chose – une victoire – pour ensuite sombrer une nouvelle fois à domicile. Mais toujours est-il que l'espoir demeure vu que le groupe commence à se dessiner depuis l'arrivée de Slimani qui n'a pas manqué de faire de la préparation psychologique son dada. Après la défaite face au MCA qui a précipité le départ de Saïb, c'est JSMB qui profite de la fébrilité de l'équipe chélifienne pour confirmer son premier succès de la saison réussi, une semaine avant, face à la JSK. Que se passe-t-il vraiment à l'ASO ? Nulle réponse car chacun y va de sa version. Car avec le recrutement de joueurs de la trempe de Gaouaoui, Mohamed Rabah et autre Hosni, l'équipe aurait dû être parmi le groupe de tête au classement, mais ce n'est point le cas puisque les choses ont empiré. Comme nous l'explique l'un des membres de la direction du groupe les raisons sont multiples : «D'abord Je crois que le mauvais départ est dû surtout aux changements opérés dans la composante puisque plusieurs titulaires n'ont pas encore entamé la saison avec l'équipe en raison de blessures ou de suspensions.» Cela est peut-être vrai, mais l'ASO joue-t-elle comme d'habitude ? La réponse est certainement non car le groupe manque de tact dans ses interventions et l'agressivité dont faisaient preuve les joueurs chélifiens n'est qu'un lointain souvenir, ce qui permis à leurs adversaires d'évoluer sur du velours une fois sur le terrain. Pour le Camerounais Biaga, l'un des joueurs les plus en vue depuis le début de saison «la réussite manque terriblement et ça se passe dans la tête car nous travaillons dur aux entraînements». Pour le capitaine d'équipe, Zaoui : «Le problème est d'ordre physique et cela revient aux blessures précédentes de certains joueurs qui ne parviennent plus à tenir le rythme des rencontres.» Pour le président du club, le problème est ailleurs : «ça coince depuis le début de saison et l'on ne sait vraiment où est le problème car toutes les conditions sont réunies pour que ça marche. Nous tenterons d'y remédier en instaurant une autre méthode, celle de secouer le groupe en allant avec un peu de rigueur dans le comportement.» Comme quoi, la discipline sera le maître mot. Medouar compte-t-il frapper fort ? Nous en saurons un peu plus à la reprise de la compétition officielle. Slimani : «Les cadres de l'équipe ne sont pas intouchables» l Le premier responsable de la barre technique du club chélifien n'y est pas allé par quatre chemins pour expliquer la situation : «Il est vrai que le groupe est riche quant aux potentialités dont il dispose, mais cela n'est pas suffisant pour l'équipe qui a perdu de son aura et surtout de son agressivité sur le terrain à tel point que les joueurs réputés coriaces sont devenus passifs, ce qui fait l'affaire de nos adversaires», avant d'ajouter : «L'ASO devra rejouer comme elle savait le faire auparavant, du beau football marié à l'agressivité rigoureuse qui annihile les avancées des adversaires qui appréhendent la rudesse de nos défenseurs.» Pour arriver à ses desseins, l'ex-nouvel entraîneur de l'ASO n'a pas manqué de menacer : «Il faut qu'il y ait des sacrifices. Je tâcherai de faire jouer les meilleurs comme je l'ai toujours fait quitte à me passer des cadres qui ne sont pas intouchables. J'envisage même d'incorporer un ou deux juniors dans l'équipe-type.» Pour celui qui a eu le culot d'aligner des «lionceaux» comme Ali-Hadji, Chaoui Smain, Chadouli et autre Zaouche avec moins de vingt printemps, l'expérience est facile à reproduire, les autres en sont bien avertis surtout que l'intéressé a toujours eu la confiance de son président qui a été son complice lors de l'accession de 2001 et connaissant la manière dont se comporte Medouar avec les entraîneurs : carte blanche leur est donnée depuis la prise de leur service.