Mesure n Les hadjis algériens devront retirer leur visa au ministère de l'Intérieur et pas à l'ambassade de l'Arabie saoudite comme par le passé. Cette annonce a été faite hier, par Cheikh Barbara, directeur général de l'Office national du hadj et de la omra (Onho) lors de son passage au forum de la Chaîne 1 de la Radio nationale. «Cette mesure a été prise pour faciliter la procédure de délivrance du visa à nos hadjis en leur évitant la longue attente devant le siège de l'ambassade de l'Arabie saoudite», a-t-il déclaré. Cette démarche a été retenue, ajoute-t-il, suite à la décision prise par les autorités saoudiennes d'annuler la procédure en vigueur, à savoir l'exigence d'un passeport spécial hadj aux pèlerins, en le remplaçant par le passeport international (standard) en plus, évidemment, du livret du hadj qui justifie l'admission de chaque candidat à ce devoir religieux. «Un guichet sera ouvert au niveau d'une grande salle au ministère de l'Intérieur pour accueillir les hadjis ou leurs représentants», informe-t-il. Le conférencier fera également savoir que son institution a déjà pris les dispositions nécessaires afin de bien organiser la session de cette année en termes de déplacements, d'hébergement, de restauration et de service médical. «Nous allons assurer un encadrement de proximité pour faciliter la tâche à nos hadjis», enchaîne-t-il. S'ajoutent à cela les nouvelles orientations engagées par les responsables saoudiens, révèle-t-il, portant la prime de restauration octroyée à chaque pèlerin de 2 300 riyals à 2 500 riyals. Le pays hôte a également introduit cette année une nouvelle mesure de sécurité. Il s'agit de l'obligation du port du bracelet indiquant les références identifiant les concernés en cas de perte ou d'un quelconque autre incident qui pourrait se produire durant l'accomplissement de ce devoir religieux. «Grâce à ce bracelet, on pourra identifier cette personne, sa wilaya, sa commune, ou son village», clarifie-t-il. S'agissant des dispositions préventives contre la maladie de la grippe porcine, l'orateur a affirmé que l'Algérie a mobilisé aussi bien l'encadrement médical que les équipements nécessaires. En effet, nos hadjis seront équipés de 100 masques chacun, soit une moyenne de 3 masques par jour pour se prémunir d'une éventuelle atteinte du virus de la grippe A. «Bien que nous n'ayons enregistré aucun cas jusque-là durant la omra, nous avons pris des précautions pour faire face à tout éventualité», assure-t-il. Par ailleurs, le DG de l'Onho a réitéré le refus de l'Algérie d'appliquer les recommandations de la rencontre des ministres arabes de la Santé, réunis en juillet au Caire, consistant à interdire aux pèlerins dont l'âge dépasse les 65 ans de faire le déplacement en terre sainte vu leur vulnérabilité. «Nous n'avons pas de limite d'âge pour le hadj, cela est contraire aux préceptes de notre religion.» Agences privées de voyages défaillantes «Elles seront sévèrement sanctionnées» l Le directeur général de l'Office national du hadj et de la omra a laissé entendre, lors de son passage à la radio, hier, que le dossier des agences privées de voyages, ayant failli à leur mission lors de l'opération de hadj et omra, sera ouvert juste après la prochaine session du hadj et que ces agences seront poursuivies en justice. Les sanctions peuvent aller, dit-il, jusqu'au retrait définitif de l'agrément. «Il y a eu une tricherie dans certains dossiers», révèle-t-il en précisant que l'Algérie est le seul pays dans le monde arabo-islamique où il y a des agences qui considèrent leurs clients (pèlerins) comme une marchandise. «Il est inconcevable que des agences pratiquent ce genre d'acte sur les pèlerins. Cela ne se reproduira plus jamais», promet-il.