Intérêt n Le développement de la pisciculture intégrée à l'agriculture aux fins de contribuer à la sécurité alimentaire nationale a été au centre de discussions, jeudi, à la faveur d'une journée d'étude. Des participants à cette manifestation tenue dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de l'alimentation ont souligné l'intérêt de la valorisation et exploitation optimale des avantages matériels et environnementaux liés à l'activité piscicole en nette extension au niveau des exploitations agricoles et en zones rurales. S'agissant de ces avantages, un spécialiste a soutenu que «la production de poissons en milieu habilité à l'exploitation agricole est de nature à garantir une source supplémentaire de protéines» tout en contribuant en parallèle à la diversification des sources de revenu des paysans avec en prime la valorisation de l'exploitation des plans d'eau. «La pisciculture aide à la création d'un système environnemental permettant la récupération des déchets agricoles tout en réduisant l'usage des engrais chimiques et, partant de là, l'amélioration du rendement agricole et le développement d'une agriculture saine et durable», a-t-il ajouté. Pour sa part Mme Hadjeress Ahlam, directrice du développement de l'aquaculture auprès du ministère de tutelle, a abordé dans sa communication le Plan d'orientation national relatif au développement de la pêche et de l'aquaculture (dont la mise en œuvre s'étendra jusqu'en 2025) adopté en 2007 par le gouvernement. Elle a souligné, à ce titre, «l'intérêt considérable accordé dans ce Plan au développement du secteur grâce aux importantes incitations destinées aux investisseurs publics et privés ». «Ce plan vise principalement à la valorisation des ressources principales locales permettant le développement de l'économie locale», a-t-elle estimé, en relevant, également «qu'il répond de manière durable aux besoins socio- économiques des citoyens, d'un côté, tout en permettant d'un autre côté la préservation des systèmes biologiques». Dans ce sillage, elle a signalé la délimitation, à l'échelle nationale, de 05 grands ensembles biogéographiques englobant 450 sites, entre plans d'eau, retenues collinaires et barrages, tous habilités au développement et à l'investissement aquacole. Ces sites sont disséminés au niveau des villes du littoral (112), les barges et retenues collinaires (159) et les régions du sud du pays et semi-arides (115). A leur mise en exploitation, ces sites pourront assurer une production de plus de 275 000 tonnes de poissons (tous types confondus), soit de quoi permettre le relèvement de la ration journalière pour chaque citoyen, à l'échelle nationale, de 5,1 à 5,6 kg, a-t-elle soutenu.