Moyens n Les journaux et les sites spécialisés dans le recrutement sont régulièrement consultés par les demandeurs d'emploi. Sur un site de recrutement que vous consultez dès 10h du matin, on vous signale que vous êtes le dix-millième visiteur. «Les sites les plus visités durant la période allant de fin août à fin octobre sont les sites de recrutement. D'ailleurs, c'est pour cette raison que j'ai mis le site emploitic.com comme page de démarrage. Certains internautes passent jusqu'à trois heures à décortiquer les annonces et consultent plusieurs sites. Ils viennent à chaque fois me demander s'il existe d'autres sites spécialisés dans le recrutement même dans d'autres pays», témoigne Omar, gestionnaire d'un cybercafé à Bab Ezzouar. Dans certains cybercafés de la capitale, les sites d'emploi sont affichés à l'entrée afin de permettre aux clients plus de rapidité dans leurs recherches. Les journaux, notamment étatiques, sont aussi consultés quotidiennement par les demandeurs d'emploi. Dans ces journaux, on trouve souvent l'annonce de concours de recrutement dans la Fonction publique. Un grand nombre de cadres universitaires, surtout les diplômés en sciences sociales, souhaitent faire une carrière dans l'administration, synonyme d'une stabilité. En revanche, les diplômés en sciences expérimentales ou économiques préfèrent exercer dans les entreprises privées ou étrangères. Ils consultent le plus souvent la presse privée, le canal privilégié par les opérateurs économiques pour diffuser leurs annonces. Et ce n'est pas tout, puisque trouver un emploi chez nous ne dépend pas toujours des compétences et des résultats des concours. Certains s'appuient sur leurs amis installés un peu partout à travers le territoire national ainsi que des membres de leur famille occupant des postes de responsabilité. «Allah ghaleb, un jeune diplômé n'a pas le choix et il est obligé d'arpenter tous les chemins possibles pour dénicher un emploi. Moi, personnellement, je demande de l'aide même à des gens avec lesquels je discute sur Internet. Je ne les connais que virtuellement, mais je tente ma chance quand même», avoue Mohand Akli, la trentaine, diplômé en marketing. Il affirme avoir réussi à trouver des emplois temporaires dans des entreprises privées et étrangères, mais son objectif actuel est de garantir un emploi stable et durable. «Je veux un emploi qui me permet une évolution dans ma carrière professionnelle et aussi une stabilité sociale. Je dois passer à un autre statut : fonder un foyer, faire vivre une famille et cela demande une certaine stabilité», explique notre interlocuteur qui vient de Sétif chercher un emploi à Alger. Les jeunes filles ne sont pas en reste et elles tiennent, elles aussi, à décrocher un travail leur assurant une indépendance financière. Meriem, 29 ans, licenciée en anglais en est un exemple parfait. Cette jeune fille de Bab El-Oued ne baisse pas les bras et veut réussir au concours organisé par la direction de l'éducation pour le recrutement des enseignants. «J'ai enseigné plus de trois ans dans les écoles privées pour 200 DA/ l'heure. J'ai gagné mon argent de poche, mais maintenant, je cherche un poste permanent. J'en ai assez du vagabondage», affirme-t-elle, résolue à en finir avec sa situation précaire.