R.B. Le «E-recrutement» ou le recrutement à travers les sites internet prospère en Algérie, selon plusieurs experts en ressources humaine présents à l'ouverture de la sixième édition Salon international du recrutement et des ressources humaines (SIRRHA) qui a ouvert ses portes, hier à Alger. En effet, évoquant le recrutement «on line», des experts ont souligné qu'il est «en progression fulgurante», puisque elle compte au moins cinq (5) opérateurs de E-recrutement, 3 ans après le lancement du premier site de recrutement à distance. Dans ce cadre, le directeur commercial du site de recrutement «Tawdif.com» lancé en 2007 par la société de communication «Emedia DZ», Abderrahmane Marir a expliqué que ce moyen offre plusieurs avantages aussi bien pour les demandeurs d'emplois que pour les entreprises. «Il permet aux candidats de gérer leur recherche d'emploi efficacement, rapidement et gratuitement en leur proposant de déposer leur CV, lettres de motivations, consulter les offres d'emploi et postuler», a-t-il fait valoir. Il a souligné qu'en quelques mois «plus de 800 entreprises» ont déjà utilisé ce site qui comptabilise «près de 50.000 CV» et génère un «fort trafic de 350.000 visiteurs par mois». D'autres sites internet se spécialisent de plus en plus dans le recrutement. A défaut de l'applicabilité de la législation en vigueur, aucun agreement pour le placement n'étant accordé à ce jour, des cabinets spécialisés dans les ressources humaines se tournent vers le Net. En outre, plusieurs spécialistes intervenaient lors d'une conférence à l'ouverture du SIRRAH qui connait la participation de plus de 35 entreprises partenaires proposant quelque 2.500 offres d'emploi, selon les organisateurs. Quelque 1.500 visiteurs professionnels sont attendus à ce rendez-vous organisé dans un contexte marqué par la crise financière mondiale, a indiqué le directeur général de «SIRA-Algérie» entreprise organisatrice de l'évènement, Mohamed El-Ouahdoudi. Un «SIRRAH virtuel» En Algérie, a-t-il expliqué par ailleurs, «la première conséquence en est la limitation des embauches par plusieurs filiales de multinationales, que ce soit pour des raisons économiques ou pour de simples règles de groupes», soulignant «qu'il ne faut toutefois pas généraliser, car plusieurs filiales étrangères ont au contraire augmenté leurs engagements de recrutement». S'agissant du salon, il a estimé qu'il vise «également à aider à la restructuration de la gestion des ressources humaines (GRH) et du recrutement et de faciliter les partenariats public-privé dans le domaine de la GRH», a-t-il dit. Valoriser les candidats et leur offrir un rendez-vous annuel pédagogique, rassembler les offres d'emploi difficiles à pourvoir, diffuser les besoins des entreprises, les conseils des professionnels et les attentes des candidats sont les principaux objectifs de ce salon. Cette rencontre s'adresse à des entreprises en recherche de compétences ou d'informations en GRH, aux directeurs en ressources humaines, consultants et formateurs souhaitant valoriser la profession, cadres en recherche d'emploi, ou de mobilité, jeunes diplômés et demandeurs d'emploi, responsables des politiques d'emploi, a-t-il précisé. D'une capacité de 10.000 connections simultanées, un «SIRRHA» virtuel a été créé, en parallèle, dans le but de satisfaire les demandes et les offres de candidats et d'entreprises n'ayant pu faire le déplacement jusqu'a Alger, a-t-il ajouté. M. El Ouahdoudi a affirmé que tous les curriculums vitae (CV) des candidats ayant visité le salon seront répertoriés dans une banque de données que les entreprises pourront consulter par la suite. M. Ouahdoudi a appelé le législateur algérien à accompagner cette évolution «très importante» en matière de recrutement, puisque, selon lui, il n'y a toujours pas d'agrément pour l'ouverture de cabinets de recrutement en Algérie. Pour sa part, le directeur exécutif de l'entreprise «Michael Page Africa», Kadi Boualem, a présenté lors d'une conférence sur le «recrutement des cadres en Algérie et au Maghreb», les perspectives de recrutement en Algérie soulignant que sa société intervenait essentiellement dans le cadre «de recrutements des cadres expatriés, pour le compte de société algériennes, arabes, américaines et asiatiques». «Michael Page Africa» est une filiale de «Michael Page international» un groupe activant dans le domaine de conseil et recrutement.