Statistiques n Le taux de pauvreté en Algérie est de 5%. Ce qui signifie que 1 750 000 Algériens sont considérés officiellement comme pauvres. Ce chiffre a été avancé, hier, par le Dr Djamel Ould Abbès, ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté nationale à l'étranger en marge d'une journée d'étude portant sur la lutte contre la pauvreté, organisée au Cnfps de Birkhadem, à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la pauvreté qui coïncide avec le 17 octobre de chaque année. «Le taux de pauvreté qui était de 12,1% en 2000 a été ramené à 4,9% cette année, compte tenu de tout ce qui a été réalisé en matière de développement depuis dix ans», a-t-il indiqué. Cette estimation est basée, selon le représentant du gouvernement, sur le nombre de personnes soutenues par l'Etat dans le cadre de la prise en charge des différentes catégories sociales «en difficulté» qui bénéficient des aides de l'Etat (AFS, IAIG, handicapés…). Dans ce cadre, M. Ould Abbès a rappelé le budget consacré par son département à cette frange de la société qui est de l'ordre de 7 milliards de dinars. Tout en affirmant que l'objectif de la réduction du taux de pauvreté par rapport aux standards internationaux est largement atteint avant même 2010, le ministre de la Solidarité nationale a promis de dépasser l'objectif de 2015 en le ramenant à moins de 2%.Réagissant, par ailleurs, aux indices donnés par certaines institutions étrangères, qui sont parfois contradictoires avec ceux avancés par les autorités algériennes, le conférencier a tenu à faire une mise au point. «Ces institutions qui se basent uniquement sur le PIB pour mesurer le degré de développement, se trompent, car il y a aussi l'aspect infrastructurel sur lequel l'Algérie a beaucoup évolué», soutient le ministre en exposant les différentes réalisations du gouvernement dans les différents domaines d'activité. D'après M. Ould Abbès, il faut compter également l'indice humain auquel l'Algérie a consacré 1 079 milliards de dinars, soit 12,55 de son PIB aux transferts sociaux. D'ailleurs, c'est grâce à cet investissement, souligne-t-il, que l'Algérie a pu réaliser ce taux soutenable de pauvreté. Concernant l'indicateur ayant trait au chômage, le même responsable indique que son taux se situe autour de 11%. Cela dit, le gouvernement compte réduire au maximum ce taux en introduisant les différents dispositifs d'emploi à même d'absorber le plus grand nombre possible de jeunes au chômage.