Appel n Les participants à un atelier de travail arabe sur la lutte contre l'utilisation d'Internet dans le terrorisme ont appelé, hier, au Caire, à la création d'une unité de police arabe commune (Arabpol) pour lutter contre le cyberterrorisme. Les représentants des pays arabes participant à cet atelier, dont l'Algérie, ont proposé la création d'un organe arabe qui serait chargé du recensement, de l'analyse, de la mise en place d'un réseau d'alerte précoce et de l'élaboration de plans préliminaires avec des solutions pour faire face aux éventuels dangers engendrés par l'utilisation d'Internet par les terroristes. Les participants ont appelé, dans leurs recommandations, les Etats arabes à promulguer des lois et à développer les législations dans le sens de l'interdiction et de la lutte contre l'utilisation des sites internet à des fins terroristes. Les experts arabes ont, par ailleurs, exprimé leur soutien aux efforts des conseils des ministres arabes de la Justice, de l'Intérieur, de l'Information et des télécommunications dans le domaine de la lutte contre l'utilisation d'Internet par les terroristes, appelant à mettre en place une stratégie arabe globale couvrant les aspects législatif, judiciaire, sécuritaire, médiatique et technique. Les participants ont insisté sur l'importance de respecter les droits de l'Homme, édictés par le droit international, lors de la prise des mesures visant à lutter contre l'utilisation par les terroristes du réseau internet et établir un équilibre entre les besoins de sécurité et la liberté individuelle. Ils ont, en outre, souligné l'impératif de faire la distinction entre l'incitation au crime et la liberté d'opinion, appelant à mettre en place des mécanismes d'actions arabes pour la fermeture des sites internet des groupes terroristes. Le Conseil des ministres arabes de l'Intérieur avait recensé 5 000 sites terroristes, dont 10% dans la région arabe, selon les rapports examinés par les participants. Prennent part à cet atelier des experts de plusieurs pays arabes, à savoir l'Algérie, l'Egypte, les Emirats arabes unis, la Jordanie, le Bahreïn, la Tunisie, l'Arabie saoudite, la Syrie, le Soudan, l'Irak, le sultanat d'Oman, la Palestine, le Qatar, le Koweït, le Liban, la Libye, le Maroc et le Yémen. Par ailleurs, une conférence internationale sur l'avenir des réformes dans le monde musulman s'est ouverte également avec la participation d'intellectuels, de chercheurs et d'hommes de religion dans les pays arabes et musulmans. La conférence examinera, durant trois jours, les expériences tentées dans le monde musulman durant la moitié du siècle dernier, ainsi que les réformes qui ont abouti dans le monde musulman et comment en bénéficier.