Les ministres arabes de la Justice ont appelé, hier, les pays arabes qui n'ont pas encore ratifié la Convention arabe de lutte antiterroriste d'accélérer les procédures de ratification. À la clôture des travaux de la 23e session du Conseil des ministres arabes de la Justice, tenue hier au Caire, les ministres arabes ont réitéré leur condamnation du terrorisme sous toutes ses formes, tout en soulignant la nécessité de le traiter à ses racines, de ne pas faire l'amalgame entre le terrorisme et l'Islam ou entre le terrorisme et la résistance contre l'occupation ou la légitime défense. Les participants ont également appelé les pays arabes, qui n'ont pas encore adapté leurs législations avec les dispositions de la Convention arabe de lutte contre le terrorisme de le faire, tout en exhortant les experts à suivre la mise en œuvre de la stratégie des Nations unies de lutte antiterroriste. Ils ont, en outre, mis l'accent sur l'importance de la coopération arabe et internationale en matière de lutte antiterroriste et de la redynamisation des mécanismes de coopération judiciaire au double plan arabe et international. Les ministres arabes de la Justice ont insisté sur l'impératif de poursuivre la coordination arabe au niveau de l'ONU pour la tenue d'une conférence internationale sous l'égide de l'ONU, d'élaborer une convention globale de lutte antiterroriste dans le cadre de l'ONU. Ils ont, par ailleurs, appelé à la poursuite des projets de loi pilote sur l'aide judiciaire, la lutte contre la corruption, la lutte contre le trafic d'organes et la régulation de ce domaine, ainsi que le projet de loi arabe sur la lutte contre le clonage. Les ministres arabes de la Justice ont, en outre, décidé de généraliser les projets de convention sur la lutte contre la corruption, la lutte contre le crime organisé transfrontalier et le projet de loi arabe sur la cybercriminalité. Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, M. Tayeb Belaïz, qui a pris part aux travaux de cette 23e session, a souligné dans son allocution d'ouverture la nécessité d'harmoniser les positions arabes et d'unifier leur vision pour mieux préserver les intérêts de la nation arabe. “L'attachement à tout ce qui est de nature à unifier notre vision n'est plus un choix, mais une nécessité inéluctable imposée par les développements que connaît le monde aujourd'hui”, a-t-il affirmé.