Des méthodes de soins, de nombreux produits thérapeutiques ont été conçus, beaucoup ont montré leur efficacité, mais n'ont pas été toujours reconnus. Dans le domaine de l'ophtalmologie, une méthode, aujourd'hui presque oubliée de correction de la vue, a été élaborée au XXe siècle par le médecin américain William Horatio Bates (1860-1931). Il souffrait de myopie et de presbytie, et il avait beau corriger ses verres, il ne cessait de rencontrer des difficultés. A cinquante-quatre ans, il a élaboré une méthode de correction, basée sur des exercices physiques qu'il a pratiqués pendant une année. A l'issue de cette période, il abandonne ses lunettes et ne les reprendra plus jamais. Bates a rédigé un livre qui a eu beaucoup de succès : La méthode Bates pour une bonne vision sans verre. La méthode a été inspirée par les pratiques des Indiens d'Amérique. La littérature de jeunesse, puis la bande dessinée et le cinéma ont répandu le thème de l'Indien à la vue perçante. Il y a, dans cette méthode, des exercices à effectuer, mais ceux-ci n'expliquent pas tout. Il y a encore, et c'est le plus important pour le docteur Bates, ce qu'il appelle «la détente psychique». Celle-ci est si importante que, selon lui, on peut obtenir une vision parfaite, rien qu'en se relaxant. Cette insistance sur la relaxation va valoir plus tard des problèmes à Bates : on lui reprochera d'attribuer à un manque de relation les échecs de sa méthode. En fait, même si celle-ci connaît des échecs, elle connaîtra aussi de grands succès.