Des rencontres sur le film documentaire ont débuté hier soir à la maison de la culture de Béjaïa, avec la projection de «Racines du brouillard» de Dounia Bovet Boltèche. Projeté expressément en hommage au militant nationaliste Ali Zamoum, dont le nom reste associé à l'appel du premier novembre 1954, ce film évoque les souvenirs et les passions de ce valeureux combattant. Ces rencontres, organisées par les associations Cinéma et mémoire et Kaina cinéma, vont être rythmées par la diffusion d'une dizaine de films, un patchwork de courts et long métrages avec en clôture, en fin de semaine, la projection de la dernière œuvre de Malek Bensmain, «La Chine est encore loin». Se déroulant sous l'allure de festival, elles font cependant la part belle à la formation documentaire et à l'apprentissage en ateliers. Un groupe de stagiaires y est déjà désigné au terme d'une sélection, effectuée sur la base de projets préparés pour la circonstance. Les lauréats pourront à l'occasion s'initier à la rédaction de scénarios, améliorer leur éducation à l'image et éprouver les techniques adaptées à ce genre cinématographique. «Il s'agit de donner l'occasion à ceux qui veulent s'exprimer de le faire par l'image», a indiqué Abdenour Ziani, président de l'association cinéma et mémoire qui escompte donner à chacun la possibilité de tourner et de monter son film. Cette manifestation, qui en est à sa troisième édition, sera mise à profit pour rendre hommage à des figures de proue de la culture nationale, dont notamment Kateb Yacine et Issiakhem, deux grands amis du défunt Ali Zamoum, et ce, en présence de Boudjemaâ Kareche, ancien directeur de la cinémathèque d'Alger.