Mise en garde n «Le tour de taille expose non seulement au risque cardiovasculaire mais aussi au diabète». C'est le rappel fait, hier, par le Pr Khalfa, professeur de médecine interne et président de la Société algérienne de diabétologie (Sadiab), lors du «2e stand maghrébin de cardio Metabolic care» sur le cœur et le diabète, tenu au Sheraton en collaboration avec le laboratoire Merck Serono. Le Pr Khalfa a alerté contre l'obésité au ventre pour la gent masculine «ce type de graisse chez l'homme, l'expose à l'insulino résistance ce qui crée un risque d'atteinte de diabète, d'hypertension et de maladies du cœur», a-t-il souligné. L'obésité sous la peau, généralement connue chez les femmes, n'est pas vraiment méchante selon le professeur mais cette obésité abdominale chez l'homme est dangereuse, selon lui. Par ailleurs, les experts de la diabétologie alertent contre l'obésité en général, due à la sédentarité et le recours aux moyens les plus faciles qui évitent toute activité physique. «Il faut éviter la position assise toute la journée devant la télévision, par exemple, mais plutôt développer l'ensemble de mesures qui permettent une bonne hygiène de vie et retarder la survenue du diabète de plusieurs années ou éviter carrément de l'avoir», a ajouté le Pr Brouri, diabétologue. Il appelle à l'interdiction des dispenses de l'activité physique dans les écoles «actuellement le diabète apparaît dès l'adolescence car nos jeunes ne bougent plus et ne mangent pas sain», a-t-il repris. En outre, les spécialistes se sont axés, lors du congrès, sur le problème du diabète de type II, considéré plus dangereux et plus compliqué que celui de type I. «Le fait de prendre des comprimés seulement ne veut pas dire que votre diabète est minime. Il n'y a pas de petit ou de grand diabète ou encore un début de diabète. Ou on est diabétique ou on ne l'est pas», a expliqué le Pr Khalfa. Au contraire, le diabète de type II est plus dangereux, considèrent les diabétologues. Le diabète de type I est dû à une carence en insuline et ses signes cliniques, selon eux, aident le malade à consulter, «mais le type II n'est découvert que fortuitement car il ne présente aucun signe clinique. Il est généralement découvert très tard lors d'une complication (infarctus, infection, hypertension) mais après avoir évolué au moins durant 10 ans». Selon les représentants de la Société algérienne de diabétologie, cette maladie métabolique et vasculaire qui altère l'ensemble des organes, nécessite une prise en charge pluridisciplinaire. Selon le Pr Brouri, cette activité maghrébine a, pour finalité aussi, d'attirer l'attention sur l'ensemble des facteurs de risque sur le diabète sur lesquels il faut agir, dont l'obésité abdominale «d'où le régime hygiénodiététique, l'exercice physique car beaucoup de gens sont diabétiques mais ne le savent pas». A signaler que, chez nous, les diabétiques seraient environ 2 millions et une étude géographique est en cours pour localiser les régions qui en comptent le plus grand nombre.