Rendez-vous Deux importantes réunions politiques se tiennent aujourd?hui à Alger. La première devait abriter au siège de l?Alliance nationale républicaine et regrouper les personnalités et autres partis politiques faisant partie du «mouvement anti-fraude». Appelé désormais «groupe des 10» après la défection du MSP qui a préféré apporter son soutien au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour un second mandat présidentiel, ce mouvement doit décider aujourd?hui de l?attitude à adopter face à «l?entêtement» du pouvoir à organiser la prochaine présidentielle sans tenir compte de ses revendications. Sur ce registre, Noureddine-Yazid Zerhouni, ministre de l?Intérieur, a déclaré, encore une fois en début de semaine, aux journalistes couvrant la tournée du président de la République à travers les wilayas du pays, que le gouvernement Ouyahia, dont le «mouvement antifraude» demande justement le départ, ne sera pas changé. Pourtant, des rumeurs persistantes ont fait état récemment de l?intention de Bouteflika de désigner Abdelmalek Sellal, ministre des Transports, ou Chérif Rahmani, ministre de l?Environnement, à la tête du gouvernement. La question qui se pose est de savoir comment les «dix» apprécieront «l?entêtement» du pouvoir à organiser la présidentielle dans les «conditions qu?il veut». Iront-ils jusqu?à boycotter le rendez-vous du 8 avril prochain ? Considérée au départ comme une «option extrême», cette idée, même si elle ne fait pas l?unanimité, a fait depuis du chemin au sein du groupe. Ainsi, après Mouloud Hamrouche qui a annoncé officiellement son retrait de la course à la magistrature suprême, il n?est pas à écarter que d?autres personnalités du «mouvement antifraude», à l?image de Ahmed Benbitour et de Rachid Benyellès, jettent, à leur tour, l?éponge. Néanmoins, une décision de retrait collectif est exclue, sachant que Ali Benflis et Saïd Sadi ont récemment affiché leur intention «d?aller jusqu?au bout» malgré tout. A l?hôtel El-Aurassi, au cours de la deuxième réunion de la journée, il devait être question d?officialiser «l?alliance stratégique» conclue entre le RND, le MSP et le mouvement de redressement du FLN. Soutenant la candidature non encore annoncée de Abdelaziz Bouteflika, les trois mouvements doivent signer un document d?«alliance» dont on ignore le contenu pour le moment. N?empêche, d?aucuns prédisent la répartition des tâches au cours de cette réunion et celle des? postes au cas où Bouteflika serait réelu.