Résumé de la 2e partie n Les enfants apprennent par la grand-mère que les abeilles ont une reine... Le soir, le petit Kay, à moitié déshabillé, grimpe sur une chaise près de la fenêtre et regarde par le trou d'observation. Quelques flocons de neige tombaient au-dehors et l'un d'eux, le plus grand, atterrit sur le rebord d'une caisse de fleurs. Ce flocon grossit peu à peu et finit par devenir une dame vêtue du plus fin voile blanc fait de millions de flocons en forme d'étoiles. Elle était belle, si belle, faite de glace aveuglante et scintillante et cependant vivante. Ses yeux étincelaient comme deux étoiles, mais il n'y avait en eux ni calme ni repos. Elle fit en direction la fenêtre, un signe de la tête et de la main. Le petit garçon, tout effrayé, saute de la chaise, il lui semble alors qu'un grand oiseau volait devant la fenêtre. Le lendemain fut un jour de froid clair, puis vint le dégel et le printemps. Cet été-là les roses fleurirent magnifiquement, Gerda avait appris un chant où l'on parlait des roses, cela lui faisait penser à ses propres roses et elle chanta cet air au petit garçon qui lui-même chanta avec elle : Les roses poussent dans les vallées... Les deux enfants se tenaient par la main, ils baisaient les roses, admiraient les clairs rayons du soleil et leur parlaient... Quels beaux jours d'été où il était si agréable d'être dehors sous les frais rosiers qui semblaient ne vouloir jamais cesser de donner des fleurs ! Kay et Gerda étaient assis et regardaient le livre d'images plein de bêtes et d'oiseaux – l'horloge sonnait cinq heures – quand brusquement Kay s'écria : — Aïe, quelque chose m'a piqué au cœur et une poussière m'est entrée dans l'œil. La petite le prit par le cou, il cligna des yeux, non, on ne voyait rien. — Je crois que c'est parti, dit-il. Mais ce n'était pas parti du tout ! C'était un de ces éclats du miroir ensorcelé, cet affreux miroir qui faisait que tout ce qui était grand et beau, réfléchi en lui, devenait petit et laid, tandis que le mal et le vil, le moindre petit défaut de la moindre chose prenaient une importance et une netteté accrues. Le pauvre Kay avait aussi reçu un éclat juste dans le cœur qui serait bientôt froid comme un bloc de glace. Il ne sentait aucune douleur, mais le mal était fait. — Pourquoi pleures-tu ? cria-t-il, tu es laide quand tu pleures, est-ce que je me plains de quelque chose ? Oh ! cette rose est dévorée par un ver et regarde celle-là qui pousse tout de travers, au fond ces roses sont très laides. (à suivre...)