Résumé de la 12e partie n Après avoir touché le visage du cadavre, miss Pebmarsh dit être sûre de ne pas le connaître… Si je me trompe, dites-le-moi. Vous n'attendiez aucune visite aujourd'hui ; vous ne vous êtes pas renseignée sur des questions d'assurances et vous n'avez reçu aucune lettre vous annonçant la visite d'un agent d'assurances dans la journée ? Est-ce bien exact ? — Entièrement. — Vous n'aviez aucun besoin d'une dactylo et vous n'avez pas téléphoné à l'agence Cavendish ? — Toujours exact. — Quand vous êtes sortie à une heure et demie approximativement, il n'y avait ici que deux pendules, le coucou et l'horloge de grand-mère ? Sur le point de répondre, miss Pebmarsh se retint : — A vrai dire, je ne pourrais pas le jurer. N'y voyant plus, comment voulez-vous que je remarque la présence ou l'absence d'un objet ? Toutefois, j'aurais pu m'en rendre compte en époussetant ici ce matin. Or tout était en ordre. Je tiens à faire le salon moi-même, à cause de mes bibelots. Les femmes de ménage sont si peu soigneuses ! — Etes-vous sortie ce matin ? — Oui, comme à l'ordinaire, pour aller faire ma classe à l'institut Aaronberg de 10 heures à midi et demi. Je suis rentrée vers une heure moins le quart pour me faire des œufs brouillés et du thé. Ensuite, comme je vous l'ai dit, je suis ressortie à 1 heure et demie. Au fait, j'ai déjeuné dans la cuisine, je ne suis pas venue dans cette pièce. — Bien, dit Hardcastel. Si vous pouvez me certifier qu'à 10 heures ce matin, il n'y avait ici que vos pendulettes habituelles, ce serait donc plus tard dans la matinée qu'on aurait pu déposer les autres. — Renseignez-vous auprès de ma femme de ménage, Mrs Curtin. Elle est chez moi de 10 heures à midi. Elle habite 17, Dipper Street. — Merci, miss Pebmarsh. Et maintenant, en nous basant sur les quelques faits que voilà, j'aimerais que vous m'apportiez vos idées et vos suggestions. A un moment donné aujourd'hui, on a apporté quatre pendules dans cette maison. Leurs aiguilles à toutes, indiquaient 4h 13. Cette heure, évoque-t-elle quelque chose pour vous ? — Non, fit miss Pebmarsh, rien du tout. — Venons-en alors au mort. A moins d'avoir prévenu votre femme de ménage, il semble peu probable qu'elle l'ait fait entrer et laissé seul ensuite dans la maison. Nous l'interrogerons d'ailleurs plus tard à ce sujet. Cet homme, donc, ne peut être venu ici que pour deux motifs : soit pour affaires, soit pour des raisons personnelles. Or il a été poignardé entre 1 heure et demie et 3 heures moins le quart. Lui a-t-on donné rendez-vous ? Vous prétendez n'en rien savoir. S'occupait-il de questions d'assurances ? Là encore vous ne savez rien. La porte n'étant pas fermée, il a très bien pu entrer et s'asseoir ici pour vous attendre. Mais pourquoi ? — Toute cette histoire est rocambolesque, dit miss Pebmarsh s'énervant. A votre avis ce serait-ce - comment s'appelle-t-il déjà ? - ce Curry qui a apporté les pendules ? (à suivre...)