Résumé de la 47e partie n Hardcastle se rend chez miss Pebmarsh et l'informe qu'une jeune fille a été assassinée dans la cabine téléphonique de la rue… Pas à ma connaissance. Elle ne serait pas venue vous rendre visite par hasard ? — A moi ? Non, certes pas. — Vous étiez chez vous à cette heure-là ? — Peut-être. Quelle heure disiez-vous ? — Vers les midi et demi. — Oui, acquiesça miss Pebmarsh, oui, je devais être rentrée. — Après l'instruction, où êtes-vous allée ? — Droit à la maison. (Elle se tut, puis elle ajouta : Qu'est-ce qui vous fait penser que cette fille aurait pu désirer me voir ? — N'était-elle pas au tribunal, ce matin ? Elle vous y a aperçue. Pour qu'elle vienne à Wilbraham Crescent, il devait y avoir une raison. — Mais pourquoi chez moi, seulement pour m'avoir entrevue au prétoire ! — Eh bien !... (L'inspecteur eut un sourire affable, puis, vite, se rendant compte qu'elle ne pouvait l'apprécier, essaya de l'exprimer par son intonation.) Eh bien ! sait-on jamais avec ces jeunes personnes. Peut-être voulait-elle tout simplement un autographe. — Un autographe, fit miss Pebmarsh subitement méprisante. Puis : Oui, ajouta-t-elle, oui, vous devez avoir raison. Ça se fait souvent. Mais aujourd'hui, monsieur l'inspecteur, il n'en a pas été question. Depuis que je suis rentrée, personne n'est venu. — Bien, merci, miss Pebmarsh. Dans notre métier, voyez-vous, nous préférons vérifier toutes les éventualités et toutes les hypothèses. — Quel âge pouvait-elle bien avoir ? interrogea miss Pebmarsh. — Dix-neuf ans, je crois. — Dix-neuf ans ? Si jeune. (Sa voix s'altéra légèrement.) Mon Dieu, la pauvre petite ! Comment peut-on tuer une enfant de cet âge ! — Ce sont choses qui arrivent, dit Hardcastle, et il prit congé comme toujours fortement impressionné par la personnalité de miss Pebmarsh. Miss Waterhouse, elle aussi, était chez elle. Selon son habitude, elle ouvrit grande la porte d'un seul coup, dans son vif désir de surprendre quelqu'un en faute. — Oh ! c'est vous, fit-elle. J'ai déjà raconté à vos hommes tout ce que je savais. — Je n'en doute pas, dit Hardcastle, mais, voyez-vous, il reste toujours d'autres questions à poser, et nous avons besoin de nouveaux détails. — Bien, entrez alors, dépêchez-vous. Ne restez pas là, à moisir sur le paillasson. Et asseyez-vous donc. Comme je l'ai déjà dit, je suis sortie pour téléphoner et c'est en ouvrant la porte de la cabine que j'ai vu la fille. De ma vie, je n'ai eu si peur. J'ai couru chercher un agent. Et voilà, conclut miss Wa-terhouse, d'un ton revêche. — N'aviez-vous jamais vu cette fille avant ? C'était une des dactylos de l'agence Cavendish. — Je n'ai jamais fait appel à aucune sténodactylo. A moins qu'elle n'ait travaillé pour mon frère, si c'est là où vous voulez en venir. (à suivre...)