Les Babyloniens, comme nous l'avons dit, sont les premiers à rédiger le premier traité de phytothérapie. La bibliothèque d'Assourbanipal comporte 600 tablettes d'argile mentionnant 1 000 plantes, comme le pavot ou la jusquiame. La phytothérapie est une vieille science en Chine. Le plus ancien livre de médecine chinoise, Le Traité de plantes médicinales de l'empereur Shen Nung, date de 2900 ans avant J.-C. Le livre comporte trois cent soixante-cinq remèdes répartis sur les jours de l'année. Les drogues sont classées en drogues inoffensives, qui sont surtout des toniques, et qui sont destinées à assurer la bonne santé et la longévité, en drogues thérapeutiques, pour soigner des maladies et en drogues vénéneuses qu'il faut utiliser avec prudence, en raison de leur toxicité. Les médicaments sont classés selon qu'il s'agisse d'herbes, d'arbres, de fruits, de graines ou de légumes. Plus tard, un chapitre est ajouté au livre sur les remèdes d'origine animale. L'Egypte est une autre patrie de la phytothérapie. Le célèbre papyrus Ebers, retrouvé par l'égyptologue anglais Ebers et qui date de 1600 ans avant J.-C. rapporte la fabrication de remèdes, à base de plantes, pour soigner diverses maladies. Comme chez les autres peuples, la phytothérapie est mêlée de croyances philosophiques et magiques, mais leurs principes actifs sont décrits de façon minutieuse. Certaines de ces plantes sont encore utilisées dans les usages établis par les Egyptiens. Ainsi, par exemple, le pavot et la jusquiame sont employés comme sédatifs ou le séné comme purgatif.