Match n Le Real Madrid se rend ce soir dans un Camp Nou bouillonnant pour le sommet de la 12e journée de Liga. Les deux clubs sont à un point l'un de l'autre en haut du classement. Le Real Madrid restera leader à condition de ne pas perdre au Camp Nou. Les Merengues tenteront d'infliger sa première défaite au FC Barcelone, dauphin à un point, afin de consolider leur place de leaders et de laver l'affront de la saison passée. Récupérant leur attaquant vedette, Cristiano Ronaldo, ce dernier ne veut en aucun cas rater le match de l'année. «Je veux jouer le Clasico, même si c'est à l'entraîneur d'en décider», a-t-il clamé, blessé fin septembre à la cheville droite et entré à la 70e minute en Ligue des Champions. «Je n'ai pas marqué (face à Zu-rich), mais j'espère le faire au prochain match (à Barcelone). Peu importe le score 1-0, 2-0 ou 2-1, pourvu qu'on gagne», a ajouté l'international portugais, sans rappeler le 6-2 encaissé à domicile en mai dernier, signant la perte du titre pour la Maison Blanche. Même si les Madrilènes se sont révélés moins flamboyants que leurs adversaires barcelonais -succès 1-0 en C1 contre 2-0 au Barça sans Messi et Ibrahimovic face à l'Inter Milan-, ils se sont montrés d'une grande efficacité offensive (27 buts marqués, à deux unités du Barça) et défensive (8 encaissés comme leurs adversaires) depuis le début de la saison. Avec 28 points sur 33 possibles, ils ont effectué leur meilleure entame depuis 17 ans. «Ils ne jouent pas bien, mais ils sont là, au sommet, et ils ont le temps de s'améliorer», a d'ailleurs reconnu Johan Cruyff, notant que le Barça jouait mille fois mieux que le Real. «C'est une équipe qui joue bien au football et possède les mêmes statistiques que nous. Ce sera donc une partie pleine d'émotions», a pour sa part souligné Iker Casillas, le gardien madrilène. Si Manuel Pellegrini n'a pas encore décidé s'il allait aligner d'entrée Cristiano Ronaldo, son vis-à-vis barcelonais, Pep Guardiola, s'est montré optimiste concernant Lionel Messi, le metteur en scène du 6-2 dévastateur, touché à une cuisse tout comme Ibrahimovic, et tous deux sur le banc en C1. L'affrontement promet d'être électrique entre des stars achetées à prix d'or pour leur premier Clasico (Cristiano Ronaldo, Kaka, Xabi Alonso, Benzema) et des jeunes formés au sérail, nourris de la haine de l'ennemi historique madrilène (Xavi, Andres Iniesta, Carles Puyol, Gerard Piqué). Ce FC Barcelone - Real Madrid s'annonce comme le 239e clasico de l'histoire, le 159e en Liga. Dans l'ère moderne, le club catalan n'a battu que trois fois le Real au Camp Nou en dix ans en Liga (5 nuls et 2 défaites). Messi et Ibrahimovic incertains l Les deux attaquants argentin, Lionel Messi, et suédois, Zlatan Ibrahimovic, demeurent incertains pour le «clasico» dimanche au Camp Nou contre le Real Madrid, a indiqué le club catalan. Le prodige argentin s'est entraîné normalement samedi à huis clos avec ses coéquipiers du FC Barcelone, tout comme le Suédois Zlatan Ibrahimovic, a annoncé le club sur son site internet. Interrogé à ce sujet, l'entraîneur du club, Pep Guardiola, a laissé planer samedi l'incertitude pour les deux joueurs, indiquant qu'il allait décider dimanche après avoir consulté les médecins du club. Messi souffre de l'adducteur gauche et Ibrahimovic des ischo-jambiers gauches. Ronaldo ne s'estime pas indispensable l Le célèbre clasico espagnol entre le FC Barcelone et le Real Madrid aura lieu demain dimanche. Remis de sa blessure à la cheville, Cristiano Ronaldo sera bien présent dans les rangs madrilènes. Si les Merengues savourent ce retour, le Portugais ne pense pas être indispensable à sa formation. «On ne peut pas parler de ça. Sans moi, Madrid est premier dans toutes les compétitions importantes comme la Ligue des Champions et le championnat. L'équipe joue bien, elle marque et si je peux l'aider, c'est encore mieux. Alors vous voyez, on est loin de la Cristiano dépendance», a fait savoir le Ballon d'Or 2008. A la veille du Clasico, Cristiano Ronaldo a déclaré ne pas craindre la réaction du public au Camp Nou. L'international portugais n'a qu'un seul objectif : gagner le match ! «C'est normal si le public nous réserve un mauvais accueil. J'ai déjà vécu ce genre de situation en Angleterre après le Mondial 2006. Je me faisais siffler dans tous les stades. Je ne m'occuperais pas des sifflets dimanche mais du terrain. Je veux gagner le match». Benzema : «Je n'ai pas peur du Barça» l Karim Benzema disputera dimanche au Camp Nou son premier Clasico sous les couleurs du Real Madrid. Avant cet événement, l'attaquant international tricolore évoque le jeu du Barça, par lequel il n'entend pas se laisser intimider. «C'est un très beau jeu, a reconnu l'ancien Lyonnais. Ils se connaissent par cœur. L'équipe n'a pas changé depuis la saison dernière. Ils ont gardé leur système. C'est ce qui fait leur force. Mais il ne faut pas avoir peur de jouer contre eux. On ne peut pas se contenter uniquement de défendre et de jouer en contres. Ça deviendrait très difficile. Parce que tant qu'ils n'ont pas mis trois ou quatre buts, ils ne te laissent pas repartir. Il faut jouer et ne pas avoir peur de prendre des risques.» Albiol est dans le groupe l Incertain depuis le match contre Zurich (1-0), mercredi, en raison d'une élongation du ligament latéral interne du genou droit, le défenseur central madrilène, Raul Albiol, fait bien partie du groupe retenu par Manuel Pellegrini pour le déplacement à Barcelone. Ce groupe comprend dix-neuf joueurs, ce qui veut dire qu'un doute subsiste. Ezequiel Garay pourrait le suppléer. Cristiano Ronaldo fait bien partie du groupe, mais toujours pas Guti. Kakà : «Nous jouerons mieux avec Ronaldo» l Le milieu de terrain du Real Madrid assure que le retour de Cristiano Ronaldo dans les rangs merengues sera bénéfique face à Barcelone. «Nous jouerons mieux avec Cristiano Ronaldo, c'est certain», assure Kaka. «Il apporte un plus à l'équipe, certaines qualités et un joueur si complet sera très utile. Nous sommes amis sur le terrain et nous aimons faire les mêmes choses. Si Cristiano Ronaldo est un grand joueur, c'est également un grand ami». Et le Brésilien d'évoquer le Clasico. «Ce sera un beau match. Mes coéquipiers m'ont expliqué que ce serait un match complètement différent des autres que j'ai joués jusqu'à maintenant. Ce sera très excitant et j'espère être à la hauteur. Il n'y a pas de favori dans ce genre de matchs. Barcelone est très fort, dangereux et a de grands joueurs, cela ne fait aucun doute. Nous devons jouer notre jeu, nous sommes le Real Madrid et nous devons essayer d'être une équipe dominante lors de chaque match». Pellegrini : «Barcelone ne joue pas mieux» l Manuel Pellegrini ne s'est pas beaucoup exprimé depuis le début de la saison. Lorsque son équipe est passée au travers, comme en Coupe du Roi face à Alcorcon, l'entraîneur chilien du Real Madrid n'a pas bronché. Au moment d'aborder son premier clasico sur le banc madrilène, il est pourtant monté en première ligne pour défendre le niveau de jeu de ses joueurs. «Je ne suis pas d'accord avec ceux qui disent qu'ils (les Barcelonais) jouent mieux que nous, a-t-il confié lors d'une conférence de presse. Il faut le démontrer. Ils ne sont pas en tête de la Liga. Ils ne marquent pas plus de buts que nous, et n'en encaissent pas moins. Nous n'avons peut-être pas leur aisance, mais nous dominons aussi en possession (de ballon) et nous avons plus d'occasions de buts que tous nos rivaux». Guardiola : «Le Real leader, pas un hasard» l Pour son homologue, Pep Guardiola, qui a également donné son avis devant la presse, les mots ne suffisant pas, seuls les résultats comptent. Et force est de contaster qu'au classement, le Real est pour l'instant devant le Barça. «Si le Real est leader, ce n'est pas par hasard, mais parce qu'ils font beaucoup de choses bien. L'équipe a une bonne organisation défensive et peut dominer, tout en sachant contre-attaquer, a expliqué le coach catalan. Ils (les Madrilènes) vont venir pour essayer de nous battre. On dit partout que nous sommes meilleurs, plus beaux à voir, mais ce sont eux qui sont leaders». A y regarder de plus près, les deux techniciens semblent plutôt sur la même longueur d'onde. Mais en sera-t-il de même après la rencontre ?