Le chant spirituel «El Hadra», tel que l'appellent communément les adeptes des zaouïas, est au centre de la rencontre tenue, hier, mardi, à Laghouat, à l'initiative de l'association El-Baroud Laghouati. La rencontre, qui se tient en présence de chouyoukh de zaouïas (confréries), d'universitaires et de troupes de chants religieux et spirituels, vise à réhabiliter ce type de chants connu aussi sous le nom de «Samaâ», ont indiqué les organisateurs. Elle est aussi l'occasion de passer en revue des expériences de chants d'adeptes de confréries maghrébines, ainsi que la constitution, avec la contribution de chercheurs, d'un répertoire de poèmes du genre propres à la région de Laghouat, ont-ils ajouté. La manifestation, qui s'étale sur 4 jours, devrait permettre aux participants de faire la lumière, à travers des communications et exposés, sur la situation du genre El-Hadra et les voies de sa valorisation, les types et genres de chants mystiques et le riche contenu de la poésie spirituelle. Des troupes «El-Hadra» représentant différentes zaouïas, dont la Tidjania, la Kadiria et la Taybia, ainsi que les troupes de «Sidi Ali» de Tunisie, «zaouïa El-Malouf» de Libye, «El-Hilalia» de Ghardaïa, «Ichrak» de Annaba, et d'autres troupes locales participent à cette rencontre. Pour le Dr Tahar Benbrik de l'université de Laghouat, «le chant spirituel occupe une place de choix dans le répertoire maghrébin, car il véhicule, à travers la pureté de sa poésie, des messages sociaux constructifs conformes aux préceptes de la région islamique». Le programme de la rencontre prévoit, par ailleurs, des visites au siège de la zaouïa Tidjania (Laghouat), et à la station thermale de Zelfana (Ghardaïa).