Résumé de la 56e partie n Yamina demande à Rachid de divorcer. Comme il refuse, elle lui propose de prendre une seconde femme qui lui donnerait des enfants. Il passe quelques jours chez sa sœur. Yamina ne cesse à chaque fois de le tarauder : «Tu dois songer à refaire ta vie !» Il ne proteste plus, mais il ne donne pas, non plus, son accord. Il ne veut pas se séparer de Wahiba. — alors, accepte de prendre une autre femme ! — je te l'ai dit : elle ne voudra pas… Et puis, la polygamie n'est pas mon genre ! C'est bon pour les gens illettrés, pas pour un universitaire ! — Ce n'est pas un choix pour toi, c'est un pis-aller ! Comme il ne dit rien, elle essaye de pousser son avantage. — ce sera une femme de chez nous ! Il veut protester. — ne dis rien, si je parle d'une femme de chez nous, c'est une femme qu'on te choisira ! Une femme qui sera toujours à tes côtés et qui te donnera des enfants ! De beaux enfants qui feront ton bonheur ! Comme il demeure silencieux, elle continue. — tu imagines ta vie avec cette femme ? Elle passe son temps dans les colloques, les gardes de nuit… Dans deux ans, dans cinq ans, dans dix ans, vous en serez toujours au même point : elle, dans les colloques et les gardes de nuit, toi dans la solitude… Tu n'auras même pas la joie d'avoir un enfant, de l'élever, de veiller à son éducation… Et tu mourras sans héritier, et ta maison sera fermée et notre famille s'éteindra avec toi ! Rachid ne dit toujours rien, mais les paroles de sa sœur l'ébranlent : tout ce qu'elle dit est vrai… Il ne peut la contredire. — tu réalises un peu ? dit-elle. Il lève la tête. — oui… Elle s'attendait à des protestations. Rachid continue. — je vais réfléchir… Yamina est étonnée. — tu… tu acceptes ? — je te dis que je vais réfléchir… — si tu m'autorises, je vais te chercher une femme… — tu vas trop loin ! — il ne faut pas perdre de temps… — je dois d'abord voir Wahiba. — quoi, tu vas le lui dire ? — non… je vais encore tenter de la convaincre de tenter une fécondation in vitro. — mais il ne s'agit pas seulement d'enfant, il te faut une compagne ! — je dois réfléchir à tout ça ! Elle veut parler. Il l'arrête. — je te remercie de te préoccuper de moi, mais je dois réfléchir à tout ça ! Je ne peux pas prendre une décision à la légère ! (à suivre...)