Le secrétaire général de l'Ugta, Abdelmadjid Sidi Saïd, a applaudi, hier, la crise financière et économique mondiale et la création d'une fédération des jeunes, demandeurs d'emploi. C'est à l'issue du deuxième jour de la tenue du premier congrès de l'Organisation des jeunes pour la révolution (OJR) dont la clôture est prévue ce matin à Zéralda que le SG de l'Ugta a fait cette déclaration devant les étudiants algériens et étrangers. «J'applaudis des deux mains et des deux pieds qu'il y ait eu cette crise financière et économique», a-t-il dit, estimant que cette crise nous permet de reconstruire notre économie nationale. «Pour nous, cela nous a donné l'occasion de revenir à l'économie nationale algérienne. Et l'Algérie a toutes les capacités de se prendre en charge», a-t-il repris, appelant à ce que tout le monde s'insère dans cette dynamique nouvelle. L'intervenant a insisté sur le fait que la crise actuelle nous permet de reconstruire l'économie nationale. «Nous avons dix ans pour nous relancer sur notre économie nationale. Et peut-être pourrons-nous être demandeurs de travailleurs», a-t-il ajouté. Le SG de l'Ugta estime aussi que l'Algérie a toutes les capacités de devenir un pays émergent. Mais il a appelé à ce qu'on passe d'une économie de commerçants à une économie productive, dénonçant les gaspillages dont, par exemple, ceux dans l'importation de véhicules «ayant coûté près de 2,5 milliards de dollars en 2008 de quoi construire une usine chez nous». Il a également cité l'exemple de cinq entreprises étatiques et privées spécialisées dans l'électroménager et la production de tout ce dont a besoin un foyer, alors qu'en parallèle «ces produits sont importés. Comment peut-on expliquer l'importation pour la valeur de 818 millions de dollars en 2008, d'articles électroménagers ?», s'est-il interrogé, se félicitant du succès de la Tripartite, dans son volet économique, mettant en exergue «le retour du développement de l'économie nationale et l'importance de la lutte contre le bazar économique et l'économie informelle». Sur ce dernier point, le président de la Centrale syndicale redéfinit la notion de l'informel estimant que le jeune qui vend sur une table dans la rue n'est pas de l'informel. «L'économie de l'informel ce sont ceux qui importent des conteneurs d'oranges et de kiwis. C'est un scandale ! Il faudrait plutôt encourager l'importation du semi-industriel.» Sur un autre angle, l'intervenant a applaudi le projet de création d'une «fédération des jeunes demandeurs d'emploi», à laquelle sera donnée une dimension syndicale, économique, sociale, psychologique, selon lui et surtout la maîtrise du volet de solidarité.