Manche n L'ES Sétif a été tenue en échec, hier soir, sur son terrain, par l'ES Tunis, un but partout, en finale aller de la Coupe de l'Union nord-africaine de football. Devant des Sang et Or tunisois sûrs d'eux, bien disposés sur le terrain et hargneux, les camarades de Khaled Lemmouchia, desservis par la méforme et la collection de maladresses alignées par les deux éléments censés organiser le jeu offensif, Djediat et Hadj-Aïssa en l'occurrence, ont compromis, par ce résultat nul, leurs chances de remporter le trophée. Très rapidement dans le rythme, les Tunisois ne tardent pas à afficher leurs intentions en contraignant, dès la 2', Chaouchi à un arrêt difficile à la suite d'un coup franc légèrement excentré, à 25 m des buts. Heureusement pour Sétif, le ballon rentrant de Bouazzi ne trompe pas la vigilance du portier algérien, très concentré sur cette action, et qui parvient à repousser le cuir du bout des gants. Ce n'est qu'au-delà du quart d'heure de jeu que les Sétifiens retrouvent un petit peu de leur allant offensif pour aller inquiéter Madjri et sa défense. Ziaya crochète un défenseur pour mettre le cuir à côté du cadre (16'). Ensuite, l'avant-centre sétifien, alerté par Djediat s'élève au-dessus d'une mêlée de défenseurs, mais sa tête ne trouve pas la cadre des bois de Madjri (18'). Les Espérantistes répondront à la domination des hommes de Zekri par des contres très dangereux, le plus souvent orchestrés par Ayari, M'sakni, Bienvenu ou encore Bouazzi. Chaouchi devra d'ailleurs s'employer à fond à la 34', pour repousser un coup franc tout en puissance du dernier nommé. Après la pause, les hommes de Fawzi Benzarti enclenchent des contres qui donneront des frissons aux supporters sétifiens. Les Noir et Blanc continuent malgré tout de pousser et parviendront à trouver le chemin des filets sur une balle arrêtée. Des 25 mètres, Feham Bouazza réussit à trouver la lucarne de Madjri (63'). Les Sétifiens tentent dès lors d'emballer, mais ils étaient trop brouillons pour espérer inquiéter une défense de l'Espérance qui ne s'est jamais affolée. Et c'est au moment où Smaïl Diss et ses camarades commençaient à se satisfaire d'une petite (mais précieuse) victoire, que les hommes de Benzarti parviennent à remettre les pendules à l'heure, à la suite d'un corner obtenu par le virevoltant Eneramo, remplaçant de Bienvenu. Une grossière erreur de marquage profite à Benyoucef qui place une tête victorieuse sur laquelle Chaouchi (auteur jusque-là d'un parfait sans-faute) n'est pas exempt de tout reproche (83'). Une égalisation somme toute méritée et fêtée comme il se doit par la chambrée de supporters tunisiens qui ont compris que leur équipe venait de prendre une sérieuse option pour la victoire finale. Cette dernière, encore sous le coup de la déception née de l'échec en finale de la coupe de la CAF, espère pourtant un salutaire sursaut d'orgueil, dans un peu plus d'une semaine au stade de Radès, en Tunisie.