Désobéissance n Aïcha a trop peur de ses sœurs pour leur donner des ordres. D'ailleurs, il suffit qu'elle dise quelque chose pour qu'elles fassent l'inverse. Il était une fois sept jeunes filles qui vivaient avec leur père, dans une maison, à l'orée de la forêt. Elles avaient perdu leur mère très tôt, mais elles avaient toujours leur père pour les protéger. Une année, il décide de faire le pèlerinage à La Mecque et dit à ses filles. — Je vais effectuer le pèlerinage. Je ne reviendrai pas avant plusieurs mois. Vous ferez attention aux ogres et aux ogresses qui rôdent, dans la forêt. Vous n'ouvrirez la porte à personne et surtout obéissez à votre sœur cadette, Aïcha ! Les autres filles protestent. — Pourquoi Aïcha, nous sommes plus âgées qu'elles ! Mais leur père insiste. — Aïcha est plus prudente et plus sage que vous, vous lui obéirez ! Le père sait ce qu'il fait : en effet, de toute ses filles, Aïcha est la plus intelligente. Les autres sont stupides et agissent mal. En outre, elles sont jalouses de leur sœur et cherchent toujours à lui nuire. Le jour du départ du père arrive. Il embrasse ses filles et fait cette recommandation à Aïcha. «Occupe-toi bien de la maison et de tes sœurs !» Aïcha répond : — Il faudrait qu'elles m'obéissent ! — Elles t'obéiront ! Il menace ses autres filles. — Vous aurez affaire à moi, si vous ne lui obéissez pas ! Le père parti, les sœurs se retournent contre Aïcha : — Ne t'avise pas à nous donner des ordres, car nous ne t'obéirons pas ! — Vous désobéirez à père, dit Aïcha ? — Occupe-toi de tes affaires, nous nous occuperons des nôtres. Aïcha a trop peur de ses sœurs pour leur donner des ordres. D'ailleurs, il suffit qu'elle dise quelque chose pour qu'elles fassent l'inverse. Un matin, les filles sont réveillées par des coups frappés à la porte. L'aînée, la plus stupide, se lève et va demander : — Qui va là ? — C'est moi, votre tante maternelle ! Les autres filles accourent. Aïcha demande. — Qui est-ce ? — C'est notre tante maternelle ! Aïcha s'écrie. — Tu sais bien que nous n'avons pas de tante maternelle ! L'aînée, par contradiction, lui dit. — Bien sûr, que nous avons une tante ! — Mais c'est l'ogresse ! crie Aïcha, n'ouvre pas ! Les autres crient. — Ouvre à notre tante ! (à suivre...)