Constat n Seules les entreprises bien structurées ont recours aux services de la Cacobath pour le remboursement des journées d'arrêt de travail involontaire. L'indemnisation des journées chômées à cause des intempéries (neige, pluies et vent) pour les travailleurs salariés des secteurs du bâtiment, des travaux publics et de l'hydraulique, a été instituée par l'État algérien depuis 1997. Elle est versée par l'employeur qui est ensuite remboursé par la Caisse nationale des congés payés et du chômage intempéries des secteurs du bâtiment des travaux publics et de l'hydraulique (Cacobath) qui est le seul organisme assurant ce type de couverture sociale en Afrique et dans la monde arabe. Toutefois peu d'entreprises y ont recours. C'est ce qui ressort de la journée d'étude et d'information organisée, mercredi, au profit des employeurs, à l'hôtel Les Trois Roses de la ville des Genêts, par la caisse qui prévoit l'ouverture d'une direction dans la wilaya de Tizi Ouzou en 2010. M. Mekkioui, directeur de la caisse régionale de Boumerdès qui couvre, outre cette wilaya, celles de Bouira et de Tizi Ouzou, fera remarquer que «seules les entreprises bien structurées ont recours aux services de la Cacobath pour le remboursement des journées d'arrêt de travail involontaire, les autres, et notamment les PME et PMI, ne le font presque jamais». Et les chiffres le confirment. Au niveau de sa direction, qui couvre trois wilayas, seulement 100 dossiers de remboursement ont été déposés dans le courant de cette année (pour un montant remboursé de 6,7 millions de dinars). Au niveau national, le nombre de travailleurs ayant bénéficié de l'indemnité est de 55 000 en 2009. Pourtant l'indemnité en question permet à l'entreprise de préserver la santé et la sécurité de ses travailleurs et de les maintenir. Les bénéficiaires sont les salariés exerçant sur chantier en plein air et ayant à leur actif 200 heures de travail au sein de l'entreprise. Ils n'ont droit qu'à 200 heures (25 jours ouvrables) d'indemnisation au cours de l'année civile. Ce qui a été jugé très insuffisant par les employeurs présents qui ont fait remarquer que l'arrêt de travail dû aux intempéries peut largement dépasser cette marge, notamment dans certaines régions telles que la Kabylie réputée pour ses hivers rudes. Notons que l'indemnité est versée au salarié par l'employeur qui doit ensuite déposer un dossier dans un délai d'un mois à la Cacobath pour se faire rembourser. La déclaration d'arrêt de travail, tout comme celle de la reprise, doit toutefois être transmise à la caisse dans un délai de 48h. Durant les débats, les intervenants ont posé le problème de la fausse déclaration qu'une entreprise peut formuler pour se faire rembourser sachant que la Cacobath ne dispose pas d'un nombre suffisant de contrôleurs, les délais de remboursement de l'entreprise et d'autres questions liées au dispositif lui-même, ce qui dénote que la caisse a du pain sur la planche pour faire adhérer les entreprises audit dispositif.