Les exportations pétrolières à partir du nord de l'Irak ont cessé à la suite d'un sabotage dans la nuit d'hier, de l'oléoduc conduisant au terminal turc de Ceyhan, selon le porte-parole du ministère du Pétrole. «L'oléoduc a été saboté au km 55 ce qui a provoqué des dommages et la fuite d'une grande quantité de brut. Les exportations ont été arrêtées et des techniciens de la compagnie pétrolière du nord (NOC) se sont rendus sur place pour évaluer les dégâts», a-t-il dit. L'attentat a eu lieu à 325 km au nord de Bagdad. «Nous demandons à la Force multinationale de conduire plus de patrouilles afin de protéger cet oléoduc car c'est le quatrième sabotage en six semaines. Nous ne savons pas quand les exportations reprendront tant que nous n'avons pas évalué les dégâts», a-t-il ajouté. Selon lui, cet oléoduc transporte de 420 à 450 000 barils par jour, mais cela peut atteindre 600 000 b/j. Après 18 mois d'arrêt, les sabotages avaient repris le 26 octobre. L'Irak exporte au total 2 millions de b/j, dont les trois quarts par les terminaux du Sud. L'attribution il y a une semaine de l'exploitation de sept champs pétroliers à des consortiums internationaux, après la mise aux enchères de trois autres en juin, doit permettre à l'Irak de produire 12 millions de barils par jour (mbj) en 2016, contre 2,5 mbj actuellement.