Discussion Le Conseil de gouvernement transitoire est en faveur d'une réunion tripartite avec les Nations unies et les Etats-Unis visant à débattre du rôle de l'ONU en Irak, a déclaré ce dimanche un membre du Conseil. «Nous accueillons favorablement l'initiative du secrétaire général de l'ONU Kofi Annan et il est extrêmement important pour nous que l'ONU joue un rôle central en Irak dans un proche avenir», a indiqué M. Pachachi, dans une déclaration à la télévision irakienne contrôlée par la coalition. Il a souligné que le rôle de l'ONU devrait notamment s'articuler autour de «l'organisation des élections et du processus constitutionnel, car nous avons besoin de l'expérience que peuvent nous apporter les Nations unies dans ce domaine». Les Etats-Unis ont déclaré vendredi qu'ils étaient «en discussion» avec les Nations unies sur le projet du secrétaire général d'organiser une réunion tripartite sur l'Irak le 15 janvier prochain. Le secrétaire d'Etat Colin Powell a discuté vendredi au téléphone avec M. Annan, a indiqué un porte-parole du département d'Etat, Adam Ereli, selon lequel Washington n'était pas opposé au principe d'une telle rencontre, mais voulait en discuter les modalités. L'accord, signé le 15 novembre entre le Conseil de gouvernement et la coalition, n'accorde aucun rôle à l'ONU dans le processus de transfert du pouvoir aux Irakiens. Sur le terrain, la situation est toujours minée. Deux attentats ont, en effet, visé ce matin les oléoducs reliant les champs de pétrole du nord et du sud de l'Irak aux raffineries du centre du pays. A rappeler que trois roquettes antichar avaient visé vendredi soir l'oléoduc venant du Sud, provoquant la fuite d'importantes quantités de produits pétroliers, dans une zone au sud de Bagdad. Une attaque à l'explosif a, dans le même temps, visé l'oléoduc venant du Nord, dans la région de Machahda, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Bagdad. Ces nouvelles attaques ont encore diminué la capacité de production des raffineries, qui travaillent à moins de 50% de leur capacité, ce qui est la principale cause d'une pénurie aiguë d'essence dans le pays. Ces attentats portent à 86 le nombre d'attaques ayant visé les oléoducs et les infrastructures pétrolières depuis la chute du régime du président Saddam Hussein en avril dernier, selon le décompte du responsable. Ces attentats ont notamment empêché la remise en service de l'oléoduc d'exportation Kirkouk-Ceyhan (Turquie) dans le Nord.