Cadre n Les Journées internationales du film d'animation d'Alger visent à relancer le cinéma d'animation, notamment à travers des ateliers d'initiation à la réalisation de films d'animation. Ces journées, organisées annuellement par l'association Patrimoine, réunissent chaque année des amateurs, voire des autodidactes du cinéma d'animation qui, par passion pour ce genre cinématographique, s'emploient à réaliser des films, des courts-métrages, selon des styles divers et différentes techniques de réalisation. A chaque édition, les Journées internationales du film d'animation offrent l'opportunité aux jeunes créateurs de «développer leur instinct créatif en graphisme et animation en passant par la retouche d'image, au montage multimédia son et images, ainsi que la manipulation de logiciels graphiques et surtout l'écriture des scénarios de petits films, pour enfin faire le découpage technique d'une petite histoire et aboutir enfin aux story-boards», expliquent les organisateurs. Durant la tenue de ces journées, les jeunes talents vont acquérir un ensemble de connaissances, «un savoir-faire technique et des compétences méthodologiques pour élaborer le projet, le financer, constituer et animer une équipe de graphistes, techniciens en multimédia, rédiger, faire des recherches documentaires, réaliser des films d'animation, mettre en place des expositions qui seront introduites dans le site et enfin les diffuser et les valoriser», soulignent-ils Les Journées internationales du film d'animation d'Alger se veulent, avant tout, une manifestation pédagogique, en suivant, en conséquence, une méthodologie de travail. Cela fait que ce rendez-vous annuel gagne, d'année en année, en maturité et en expérience. C'est une manifestation qui revêt désormais une notoriété nationale, mais elle a aussi un écho favorable dans les festivals internationaux. Cette manifestation offre une opportunité au public de découvrir la création algérienne en matière de cinéma d'animation, même si celui-ci n'est pas structuré et encadré. Et de comprendre et d'apprécier, du coup, l'univers de l'animation algérienne. Ainsi, l'objectif de ces Journées internationales du film d'animation consiste à redonner à ce genre cinématographique, considéré comme un art à part entière, la place qui lui revient dans l'espace culturel. Car, il faut le rappeler, cet art a existé, il y a quelques décennies, en Algérie, notamment dans les années 1960 et 1970. Mais à défaut d'une politique de soutien, cette pratique cinématographique a disparu. L'initiative de l'association, à savoir, organiser des journées internationales consacrées au cinéma d'animation est louable, mais elle ne suffit pas à créer une industrie. Car ce qui manque pour relancer concrètement et durablement le cinéma d'animation, c'est bien une école de formation et un studio de réalisation et de production. Aujourd'hui, la pratique du cinéma d'animation se limite à des initiatives individuelles d'autodidactes.