Explications n L'accord «a été conclu avec un parti national algérien», a rétorqué la secrétaire générale du PT tout en précisant que le RND a contacté pour la première fois son parti le 20 juin dernier avant de revenir à la charge en septembre. Critiqués par la classe politique pour l'alliance «contre nature» qu'ils ont conclue en perspective des sénatoriales du 29 décembre, les responsables du Rassemblement national démocratique (RND) et du Parti des travailleurs (PT) ont réagi ce week-end en expliquant leur démarche. Ainsi, le porte-parole du RND, Miloud Chorfi, a indiqué à partir de Mascara où il a présidé une rencontre des élus et des militants du parti, qu'il est nécessaire de conclure de tels accords. C'est «un moyen de barrer la route devant ceux qui manipulent les voix des élus et les corrompent pour gagner des sièges dans la plus importante institution du pays», a-t-il fait savoir, avant d'appeler à «réfléchir à la création d'un front national visant à faire face aux pratiques immorales et douteuses» de certaines parties. Cette réflexion doit être menée, a poursuivi M. Chorfi, «avec les forces agissantes et l'ensemble des partis et des associations de la société civile» de sorte à trouver «un mécanisme législatif pour barrer la route à tous ceux qui manipulent les voix des électeurs à tous les niveaux». De son côté, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a indiqué dans l'allocution d'ouverture de la session ordinaire du comité central du parti, prononcée hier à Alger, que l'accord conclu avec le RND, articulé autour de 9 points, traduit «l'indépendance» du PT et reflète «les préoccupations relatives à la situation politique que vit l'Algérie». Soulignant que l'accord «a été conclu avec un parti national algérien», Mme Hanoune a ajouté que le RND a contacté pour la première fois son parti le 20 juin dernier avant de revenir à la charge en septembre. Et de faire remarquer que les élections du Conseil de la Nation diffèrent totalement de «l'élection du président de l'Assemblée populaire communale (APC) ou de wilaya (APW)» étant donné que les membres du Conseil de la Nation assument «un mandat national».