Hémorragie n Le nombre de morts du aux accidents de la route pour les 11 premiers mois 2009 est de 4 282 , soit 131 décès de plus par rapport à 2008. «38 770 accidents se sont produits durant les premiers 11 mois de l'année 2009, soit 1 345 de plus que l'année précédente, ce qui fait un taux d'augmentation de 3,95% par rapport à l'année précédente», a indiqué le directeur du Centre national de la prévention et de la sécurité routières (Cnpsr), Hachemi Boutalbi. S'exprimant hier, en marge de la journée d'étude portant sur «la conception et la mise en œuvre d'un système national d'information sur la sécurité routière», tenue au siège du ministère des Transports, M. Boutalbi a affirmé que le facteur humain «en est la cause principale avec 90,19%». Un vrai problème qui nécessite «une collaboration entre les différents acteurs opérant dans le domaine de la prévention routière», d'autant que l'Algérie se trouve en 4e position dans le classement mondial des pays les plus meurtriers en matière d'accident de la route. Néanmoins, ces chiffres alarmants n'arrivent pas à secouer les consciences, c'est ce qui ressort de la journée d'hier sur la conception d'un système national d'information sur la sécurité routière et dont le but est de mettre fin ou du moins d'affaiblir «la machine à tuer» sur nos routes. Une étude a été élaborée par l'université Ibn-Badis de Mostaganem et présentée par le Pr Benmekki Houari du département de recherches et de développement de technologie de cette université. La fiche technique sur les accidents de la route considérée comme pierre angulaire de ce projet, a suscité des divergences profondes entre les participants. Du coup, le débat a permis aux représentants de différents organismes liés à la sécurité routière en Algérie, de relever les points forts et les points faibles de l'étude. Si le système est intéressant du point de vue «richesses en informations et innovation» il demeure en deçà des attentes en matière de contenu des fiches d'accident. Par rapport à l'échantillon de fiche de collecte d'information présenté, les experts estiment qu'elle est trop surchargée avec 14 rubriques destinées aux renseignements. Le débat a également montré une divergence de points de vue, certains posent le problème du contenu de la fiche, d'autres celui du traitement de l'information. L'intérêt du nouveau système est justifié par l'«uniformisation des données en matière d'accidents par l'établissement de la fiche des accidents corporels, car le problème à l'heure actuelle est que les services de sécurité ne travaillent pas de la même manière et l'analyse des données pour permettre la prise de mesures visant notamment la prévention contre les accidents de la route», a expliqué le Pr Benmekki. Le parent pauvre du gouvernement l Intervenant lors de la journée d'étude sur le nouveau système de collecte d'informations sur les accidents de la route, le directeur de l'organisation de la sécurité au niveau du ministère des Transports, Messaoud Nacer n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour affirmer, devant le désaccord des intervenants, que «la sécurité routière est le parent pauvre de notre gouvernement». «Il faut commencer à chiffrer nos besoins», a-t-il demandé avant d'affirmer que les pertes engendrées par les accidents de la route s'élèvent à 16 milliards de dinars tandis que l'enveloppe allouée à l'acquisition du matériel et les différents programmes s'inscrivant dans le cadre de la prévention et la lutte contre le génocide routier n'est que de 4 millions de dinars.