Constat n Ces enfants ont 3 fois plus de risques d'être confrontés à l'échec scolaire que les enfants «normaux», a affirmé la présidente de l'association des hyperactifs, Mme Meriem Yousfi Hamada. Près de 30% des enfants hyperactifs arrivent à dépasser leurs troubles à l'adolescence, mais le retard scolaire et relationnel persiste quand même ce qui fait qu'ils restent marginalisés, a ajouté Mme Hamada. Elle précise que dans 40% des cas le TDA/H persiste et entraîne un retard scolaire ou une déperdition scolaire avec des troubles du comportement, des problèmes relationnels, une mauvaise estime de soi et d'autres troubles psychologiques associés. Intervenant à une journée des pédiatres libéraux ayant pour thème «l'enfant en difficulté», il y a quelque temps à l'hôtel El- Aurassi, Mme Hamada a estimé que la prévalence de l'hyperactivité est de 5 à 8% de la population générale, soit 9 garçons pour une fille soulignant que les filles souffrent plus de déficit de l'attention. Souvent non signalé par l'école, le diagnostic est donc posé tardivement, a-t-elle précisé. Elle ajoutera, par ailleurs, que 20% seulement des enfants touchés par cette maladie se rendent aux services de consultation de psychiatrie de l'enfant. Par ailleurs, cette psychologue a mis en exergue le problème de l'échec scolaire dû à cette maladie. «Les troubles de l'apprentissage sont le prélude à des échecs scolaires irrémédiables ils sont responsables également d'une insertion sociale impossible.» La prise en charge des enfants souffrant de troubles d'apprentissage dépend essentiellement d'un diagnostic précis. Seul, celui-ci permet l'adaptation de la scolarité accompagnée de rééducations, de traitements et de conseils aux parents et enseignants, a-t-elle plaidé. Qu'est ce que le déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité ? Pour ce qui est du déficit de l'attention, elle a expliqué que l'enfant a des difficultés à se concentrer. Distrait, il paraît ne pas écouter. Il perd ses objets de travail en classe et il ne termine pas ce qu'il entreprend. Concernant l'hyperactivité motrice, elle se manifeste comme suit : l'enfant court et grimpe, s'agite, ne reste pas assis, ne joue pas en silence et prend même des risques. Elle dira que c'est en vérité un trouble neurologique qui apparaît à l'enfance et persiste souvent jusqu'à l'âge adulte. Il est souvent associé à des handicaps fonctionnels qui entraînent une souffrance psychologique. Longtemps on a cru que l'hyperactivité était le noyau du syndrome mais suite à de multiples recherches, les troubles de l'attention et de la concentration devinrent le noyau du TDA/H. S'agissant du traitement du TDA/H elle a précisé qu'il nécessite une prise en charge pluridisciplinaire donc à plusieurs volets : éducatif, rééducatif, thérapeutique et, enfin, le volet médicamenteux qui est essentiel pour les enfants présentant un TDA/H modéré à sévère.