La littérature médicale et générale fourmille d'anecdotes sur les bienfaits de l'ail. Louis Pasteur, intrigué par les emplois qu'on en fait dans les campagnes, a voulu tester ses vertus antiseptiques. En 1858, il a mis de l'ail dans une boîte de Pétri : quelques heures après, il a constaté que toutes les bactéries, contenues dans la boîte, ont été détruites. Aujourd'hui, dans les régions les plus pauvres du monde, où les médicaments manquent cruellement, l'ail est souvent l'unique remède pour lutter contre les maladies infectieuses. Dans les épidémies de grippes, par exemple, on consomme régulièrement de l'ail cru. On l'incorpore également dans la plupart des plats. Mais l'exemple le plus frappant est celui de la Chine. Le revue chinoise, Chinese Médical Journal, rapporte qu'une épidémie de méningite avait atteint une région pauvre de Changsha : les médecins ne disposant pas d'amphotéricine, l'antibiotique nécessaire pour lutter contre le mal, ont cherché, dans la panoplie des remède traditionnel, le produit qui pouvait remplacer le précieux antibiotique. On leur a parlé de l'ail et de ses différents emplois, pour soigner les plaies, les rhumes, les bronchites et autres maladies. Les médecins n'ont pas hésité à tenter l'expérience de l'ail : de toute façon, même s'il ne guérissait pas les malades, il ne pouvait pas leur faire du mal. Ils ont donc traité seize malades, en leur administrant régulièrement de l'ail. Onze des seize malades traités ont guéri. C'est là un taux de réussite très important, au vu de la maladie que souvent des antibiotiques ne combattent pas toujours.