Comportement n Le sélectionneur national ne semble pas décolérer et il a suffi d'un succès pour revenir à la charge et fustiger la presse algérienne. Par son attitude de boycotter les journalistes algériens tout en sommant ses capés de ne pas s'adresser aux médias nationaux, Rabah Saâdane est-il en train d'emprunter le meilleur chemin voire la meilleure manière de travailler dans la sérénité pour mener à bien sa mission ? A-t-il réellement raison de réagir de la sorte pour le simple fait qu'il a été critiqué par ses compatriotes journalistes ? En «paralysant» la communication, le coach ou le cheikh ne semble pas en mesurer les conséquences. Il ne sait peut-être pas que les journalistes peuvent aussi riposter de la sorte et que le silence pourrait être plus destructeur que les critiques dont il s'est plaint. En étant le premier responsable des Verts, Saâdane doit savoir que tout résultat est automatiquement suivi d'analyses et les conclusions sont faites généralement de louanges en cas de victoire et bien sûr de critiques en cas de défaite. Cela arrive dans tous les pays du monde avec une mention spéciale pour toutes les puissances footballistiques de la planète à savoir, l'Italie, l'Angleterre, l'Allemagne, l'Espagne, l'Argentine, le Brésil et la France. Dans ce contexte, et pour ne pas chercher très loin, on citera l'exemple de nos voisins tunisiens dont la sélection nationale a enregistré un semi-échec face à la Zambie (1-1)– qui est nettement supérieure au Malawi – où la presse n'y est pas allée avec le dos de la cuillère pour tirer à boulets rouges et sur le sélectionneur Fawzi Benzarti et sur ses joueurs. Sur les plateaux des différentes chaînes satellitaires tunisiennes, cela n'avait rien de dramatique ni de ridicule, bien au contraire. Certains techniciens et même les animateurs des émissions sportives soutiennent mordicus que la critique objective doit suivre chaque prestation de leur équipe et ce n'est que de cette manière qu'on pourra éviter les erreurs déjà commises et par ricochet faire progresser l'équipe. Cela dit, jusqu'à preuve du contraire, on n'a toujours pas enregistré une mauvaise interprétation du sélectionneur national tunisien Benzarti voire une mauvaise réaction du genre, boycotter la presse ou autre. Mais, malheureusement, notre «Saâdane national», en dépit de toutes ses compétences en matières de football, devra peut-être se perfectionner dans le domaine de la communication. Cela dit, même si Saâdane relève le défi de ramener la Coupe d'Afrique à l'Algérie, c'est tout le mal qu'on lui souhaite d'ailleurs, il ne doit pas omettre qu'il a privé la presse nationale d'informer l'opinion publique en général et sportive en particulier de tout ce qui entoure l'Equipe de tous les Algériens. Le boycott des journalistes de son pays à l'étranger, en pleine CAN et aux yeux des autres représentants de la corporation à l'échelle internationale, telle aura été la distinction de Saâdane en ce début d'année 2010. C'est peut-être une première dans les annales de toutes les éditions du tournoi continental, et qui restera gravée dans les mémoires des journalistes notamment ceux présents en Angola dont on valorise le professionnalisme. Encore un huis clos l S'il existe un champion en matière de non-communication, l'Algérie remportera aisément le trophée mondial. Après la séance d'entraînement d'hier, qui s'est déroulée à huis clos, les responsables de la balle ronde algérienne ne semblent pas vouloir lâcher prise. Une nouvelle décision a été prise qui consiste à ce que l'entraînement de cet après-midi ne sera pas autorisé au public et à la presse. Sur les neuf séances que les Verts ont effectuées depuis leur arrivée en Angola, la moitié s'est déroulée à huis clos. Mieux encore, une seule conférence de presse a été organisée… dans les vestiaires. Etrange tout de même.