Commerce n La loi sur «la concurrence» qui est en cours de révision, connaîtra certaines «modifications» en vue de réguler le marché et de protéger le pouvoir d'achat du consommateur. Intervenant en marge du séminaire sur «La qualité, facteur de compétitivité des entreprises et de régulation du marché», le ministre a expliqué que cette loi basée sur le principe cardinal de la liberté des prix et qui a porté préjudice aux consommateurs, sera encadrée et revue. Cela ne veut pas dire qu'il faille revenir à l'ancien système fondé sur l'économie dirigée, mais il s'agit plutôt, selon le ministre, de trouver un juste milieu basé sur le principe de la fixation des marges bénéficiaires entre les différents intervenants, à savoir les mandataires, les grossistes et les détaillants. Cette mesure s'appliquerait au cas où les prix seraient revus déloyalement à la hausse. En revanche, au cas où l'augmentation des prix serait «normale», l'Etat procéderait à la subvention ou à la suppression des droits de douane, ou encore de la TVA pour certains produits de première nécessité qui connaissent une flambée «justifiée, et ce, en faveur des importateurs. Mais toujours est-il que ces derniers ne doivent pas profiter de la situation pour s'enrichir sur le dos des consommateurs, qui, seuls, doivent bénéficier de cette mesure. Au cas où il y aurait entente illicite entre les opérateurs économiques pour faire augmenter les prix sur le marché, ou en cas de spéculation, le gouvernement a la faculté et le droit d'intervenir de façon à ce que les prix soient plafonnés. A ce propos, le ministre a cité l'exemple des lentilles qui sont cédées à 180,00 DA le kg cette année contre 120,00 DA l'année dernière. Pour lui, cette augmentation est justifiée par le fait que ce produit est importé, précisant en ce sens, que «l'Algérie importe 600 000 tonnes de féculents chaque année». Revenant au but du séminaire, le ministre a affirmé que «la qualité» est désormais un facteur important de compétitivité de l'entreprise et de protection économique. Il soulignera que le contrôle doit être intensifié au niveau des aéroports pour filtrer les produits importés. Précisant que ce processus de contrôle doit être accentué également au niveau des unités de production. «La machine doit être déclenchée à partir du premier maillon de la chaîne de production, les producteurs et les commerçants doivent être soumis aux nouvelles dispositions pour la protection du consommateur, ils sont sommés également de vendre des produits qui répondent aux normes universelles. Cependant, il a fait savoir que le commerce informel reste problématique en Algérie.