Analyse n L'ancien stoppeur des Verts, mondialiste et vainqueur de la CAN 90, nous dresse son bilan du premier tour et parle du prochain : l'Algérie face à la Côte d'Ivoire. D'emblée, Fodil Megharia nous a rappelé ses déclarations lors d'un premier entretien qu'il nous a accordé juste après la défaite face au Malawi : «Je vous l'ai bien dit, ça fait partie du football et ce n'est pas grave car l'équipe nationale renferme des joueurs de qualité capables de se ressaisir et ce fut fait avec un grand succès» nous a-t-il déclaré avant d'enchaîner sur le second match face au Mali où l'enfant de Chlef a estimé que les camarades de Ziani méritaient tous des louanges : «A vrai dire, les joueurs qui ont été touchés dans leur amour-propre ont réagi sur le plan psychologique et Saâdane a su les motiver au bon moment. Leur prestation face au Mali est des plus remarquables. Ils nous ont rendu le sourire. Ils étaient bons sur l'ensemble du match et ont fait preuve de beaucoup de maturité tactique et mentale. Leur discipline dans le jeu m'a rappelé l'équipe d'Italie. Sincèrement, ils nous ont régalés ce jour-là», a-t-il tenu à préciser avant d'attaquer son analyse du troisième match face à l'Angola : «Je crois que dans ce match, nous méritions carrément de prendre les trois points de la victoire lors de la première période vu les occasions ratées. Nous étions plus motivés et l'adversaire avait beaucoup d'appréhension d'où sa manière d'évoluer avec la peur au ventre car les Angolais savaient qu'une réaction allait être effectuée par les nôtres. Heureusement que le score de l'autre match est venu apaiser les esprits lors de la pause. C'est dans cette logique des choses que le match est allé au partage des points car aucun des deux camps n'a voulu s'aventurer davantage et cela est valable pour n'importe quelle équipe dans notre situation», a-t-il mis au point avant de continuer : «C'est normal que les Maliens crient au scandale car ils étaient éliminés mais il faut connaître l'avis des joueurs dont aucun n'a cité le mot tricherie, étant de vrais professionnels et connaissant leur métier. Ce sont les officiels qui sont allés crier sur tous les toits leur imagination pour cacher, peut-être, leurs défauts et leurs défaillances dans la gestion de cette équipe au milieu de terrain royalement composé.» Comment voit Megharia le prochain match des Fennecs face au Eléphants dans ces quarts de finale dont toute l'Afrique parle ? «Ce ne sera pas facile attention mais rien n'est impossible en football, il suffit d'y croire et jouer sans complexe. Côte d'Ivoire ou autre, l'Algérie a des atouts et l'a démontré lors du premier tour car on ne peut facilement remonter la pente de cette façon extraordinaire même si cela était attendu de la part de nos capés. Les Algériens ont toujours su relever les défis et cette fois n'est pas l'exception car c'est face aux grandes équipes que l'Algérie sait sortir le grand jeu. Qui aurait cru que les camarades de Matmour allaient donner cette leçon de réalisme face aux Egyptiens à Blida et cette victoire ô combien méritée au Soudan. Tactiquement, nos joueurs sont mûrs et ils peuvent gagner face aux Ivoiriens qui sont quelque peu grisés par leur forme actuelle et par leurs stars. Il faut jouer juste et ne pas paniquer et les portes du succès seront grandes ouvertes pourvu que les nôtres ajoutent une certaine confiance. De mon côté, je crois énormément en cette équipe», a-t-il dit pour clore l'entretien.