Tension n Le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte) a appelé l'ensemble des travailleurs du secteur à entamer une grève de quatre jours renouvelables à compter d'aujourd'hui. C'est ce que nous avons appris, hier, de la bouche même du secrétaire général de la Snte, Abdelkrim Boudjnah, lors d'une conférence de presse animée à l'Ecole Aïssat-Idir d'Alger. «Suite au conseil extraordinaire organisé jeudi dernier, la base nous a sommés de réagir contre le mépris et le manque d'engagement de la part de tutelle», a souligné M. Boudjnah. Et d'ajouter : «Le 20 janvier, le Snte a transmis un préavis de grève au ministère de l'Education, celui-ci a réagi immédiatement en se réunissant le 25 janvier avec les responsables du syndicat. Une démarche qui n'a, semble-t-il, pas abouti», a-t-il regretté. «Le ministre nous a dit que les commissions mixtes regroupant des représentants de la Fonction publique et du ministère des Finances ont été installées pour étudier ces questions et qu'elles y travaillent. Mais dans ces négociations capitales, le ministère de l'Education veut calmer les esprits, sans pour autant proposer quelque chose de concret.» «D'autant plus, argue-t-il, que c'est la base qui exige la grève puisque aucune mesure concrète n'a été prise depuis le fameux débrayage de 21 jours». Le syndicat, par cette action, veut se distinguer des autres, entamant seul ces quatre jours de protestation, d'autant plus qu'il ne faut pas perdre de vue que l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef), va se réunir aujourd'hui avec le ministre. A ce propos, M. Boudjnah n'a pas mâché ses mots en déclarant : «Le ministre veut casser notre grève.» «Pourquoi avoir attendu jusqu'à ce jour ? s'interroge-t-il.» Parmi les revendications de la Snte, M. Djenouhet a souligné l'attachement du syndicat à la retraite après 25 ans de travail effectif, tout comme l'acquis de la retraite anticipée». Il remet en cause, en outre, le statut particulier en vue, de «corriger certaines erreurs relatives au classement et à la promotion de plusieurs catégories telles que les instituteurs, les professeurs, les adjoints de l'éducation, les directeurs des établissements, les inspecteurs». Le régime indemnitaire, la réduction du volume horaire des enseignants du primaire et du moyen sont réclamés par la Snte. «Nous allons recourir à un débrayage, c'est notre ultime moyen pour crier haut et fort que l'enseignant est victime d'un monstre qui s'appelle «la cherté de la vie», a-t-il ajouté. Ce mouvement de protestation est soutenu par le Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), le Syndicat national du personnel de l'administration publique (Snapap) et l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef).