Le secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), Abdelkrim Boudjenah, a appelé, vendredi à Alger, la tutelle à associer son syndicat au dialogue et à la concertation au «même titre» que les autres syndicats pour satisfaire les revendications des travailleurs du secteur. M. Boudjenah a affirmé dans une conférence de presse, que « Le ministère de l'Education nationale s'est réuni récemment avec d'autres syndicats sans associer le SNTE à l'examen des différentes revendications des travailleurs du secteur ». Il a souligné que le SNTE revendique l'application, dans les meilleurs délais, du système des primes et des indemnités et le départ à la retraite après 28 ans de service, pour les hommes, et 25 ans pour les femmes, en prenant en compte les années du service national pour les hommes. Il appelle également à la révision de certains articles du décret exécutif 315-08, portant statut des fonctionnaires du secteur de l'éducation, notamment pour ce qui est du reclassement de toutes les catégories, les enseignants du primaire, du fondamental et du secondaire, les directeurs, les inspecteurs, les conseillers d'orientation et les intendants et leurs adjoints. Le SNTE insiste, également, sur le reclassement des adjoints éducatifs à la catégorie 10 avec le droit à la promotion au poste de conseiller d'éducation, ainsi que le reclassement des enseignants-ingénieurs et ceux de l'enseignement technique. Il préconise également l'accélération de la promulgation de la nouvelle décision ministérielle relative à la gestion des œuvres sociales et de mettre en place les bases de la médecine du travail dans le secteur de l'éducation en vue de prendre en charge les maladies professionnelles des fonctionnaires du secteur. M. Boudjenah a annoncé que son syndicat entamerait à partir de demain une grève de trois jours avec le boycott de la correction des devoirs et compositions du deuxième trimestre. Il a, par ailleurs, annoncé que la coordination nationale des adjoints de l'éducation «entamera, quant à elle, a partir de dimanche (ndlr hier), une grève d'une semaine» soulignant que cette grève «se renouvellera systématiquement».