L'appel à la grève lancé samedi par le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) a été "relativement" suivi à travers le territoire national, a-t-on appris hier auprès du SNTE. "Le taux de participation au mouvement de grève que nous avons décidé samedi est relatif et varie d'une wilaya à une autre" a déclaré Daoued Yazid, secrétaire national du SNTE, ajoutant que le suivi du mouvement de protestation était, néanmoins, relativement élevé dans certaines wilayas telles que Constantine, M'sila, Chlef, Djelfa et Tissemsilt. "En revanche, nous avons constaté que l'adhésion au mouvement de grève est lente dans d'autres wilayas, notamment à Alger et Souk Ahras", a-t-il ajouté. Dans certains établissements scolaires d'Alger-centre, notamment à Sidi M'hamed et Belouizdad, les cours se déroulaient normalement et certains enseignants semblaient indifférents face à ce mouvement de protestation, a-t-on constaté. Dans le cadre de ce mouvement, une enseignante de français à l'école primaire de Issat-Idir a déclaré : " Nous avons décidé de ne pas suivre ce mot d'ordre de grève et avons pris en compte les intérêts de nos élèves. Nous ne prenons pas le risque de les entraver d'avantage". Par ailleurs, le directeur du lycée El-Idrissi à Sidi M'hamed, a souligné, de son côté, que le personnel de son établissement, qui n'adhère pas à ce syndicat, a décidé de ne pas suivre le mot d'ordre de grève. Quant au secrétaire général du SNTE, M. Abdelkrim Boudjenah, il a indiqué samedi, que la rencontre entre le SNTE et le ministère de l'Education nationale, tenue récemment, " n'a pas abouti à des résultats concrets ". "Nos revendications relatives au régime indemnitaire, à la retraite anticipée et au statut particulier de l'enseignant n'ont pas été respectées, nous avons alors décidé de lancer un appel à une grève de quatre jours renouvelables, à partir de dimanche", a-t-il rappelé. Enfin, un accord portant sur la prise en charge des revendications des enseignants a été signé le 24 novembre entre le ministère de l'Education nationale et le Cnapest, l'Unpef et le Snapest, qui ont observé un mouvement de grève de 21 jours, auquel le SNTE ne s'est pas associé. A titre de rappel, le SNTE a rejeté auparavant les décisions de la tripartite qui s'est tenue en décembre à Alger, à savoir l'annulation de la retraite anticipée, la limitation de l'âge de la retraite à 60 ans ainsi que le départ à la retraite après 25 années de travail pour les travailleurs de l'éducation. En outre, le secrétaire général du SNTE, M. Boudjenah, a attesté qu'il étaient attachés à leurs revendications car elles sont légitimes et raisonnables , d'autant plus que cela concerne la dignité de l'enseignant. Il y a lieu, aussi, de mettre en évidence que trois autres syndicats se sont associés à ce débrayage, il s'agit, selon M. Boudjenah, du Satef, du Snapap et l'Unpef de Constantine. Signalons par ailleurs qu'un accord portant sur la prise en charge des revendications des enseignants avait été signé entre le ministère de l'Education nationale et les syndicats Cnapest, l'Unpef et Snapest. Cet accord concernait le dossier du régime indemnitaire, particulièrement celui des œuvres sociales et de la médecine du travail, qui a été adopté à la suite des négociations entreprises avec ces trois syndicats et une large concertation avec les autres syndicats du secteur, avait indiqué le ministère dans un communiqué.