Le cholestérol est responsable de 25% des décès chez les sujets atteints de maladies cardiovasculaires, a déclaré, jeudi, le Pr Boudia Merad, chef de service de cardiologie au CHU Mustapha, en marge d'une rencontre scientifique organisée à l'hôtel Sheraton, par les laboratoires Pfizer regroupant quelque 500 spécialistes. Cette maladie du siècle qui peut se trouver, selon lui, même au niveau de l'embryon, a plus d'impact au niveau du cœur, du cerveau (AVC), l'hypertension artérielle (HTA) et le diabète. «Cette pathologie peut provoquer des accidents lorsqu'elle est associée à ces facteurs de risque», a-t-il poursuivi. Le Pr Berah, chef de service de médecine interne au niveau du CHU Bab El-Oued et président de la Société algérienne de l'hypertension artérielle (Saha) a souligné que le taux de décès pourrait diminuer avec la réduction du taux de cholestérol. Il a appelé à plus d'activités physiques et à éviter la sédentarité. «Il faut que le citoyen se prenne en charge et consomme plus de fruits et légumes», a-t-il souligné. «Les gens le savent mais ne veulent pas faire d'efforts. Il ne faut pas abuser de tout ce qui est nocif pour la santé», a renchéri le Pr Merad qui a appelé à l'implication de l'école pour l'éducation alimentaire et sanitaire. Selon lui, il n'y a pas de traitement durable «il faut surtout parler de prévention car pour vivre, il faut 2 000 calories et pas plus», a-t-il appelé. Le Pr Michel Krempf de la faculté de médecine de Nantes (France) partage cet avis et appelle à la sensibilisation de l'opinion publique sur les conséquences graves de l'hyper-cholestérolémie (augmentation du taux de cholestérol dans le sang). «Il faut arriver à porter le taux de cholestérol en dessous de 0,70 g/litre», a-t-il soutenu, rappelant que ce problème préoccupe beaucoup les Français. Pour conclure, les intervenants ont parlé des résultats positifs d'un traitement appelé «la statine» qui a permis de réduire le taux de cholestérol notamment chez les sujets à hauts risques cardiovasculaires.