Résumé de la 41e partie n Malika prend enfin conscience que ce qu'elle fait est mal. Elle renvoie Hichem et lui interdit de revenir chez elle. Elle se jette sur son lit et pleure longuement. Comment a-t-elle pu succomber ? Elle qui est si sérieuse et si réservée. Elle a flétri son honneur et, de plus, avec un adolescent ! Elle est doublement coupable ! Elle se lève, va dans la salle de bains pour se laver le visage. Elle remarque alors, posée sur le porte-serviette, le châle de Hichem. Elle le prend et le caresse. «Pauvre enfant !», dit-elle. Bien qu'elle lui ait dit qu'elle ne l'aimait pas, elle l'aime réellement. Mais elle regrette toujours de s'être laissée aller. elle se dit que la solitude y est pour quelque chose. Depuis la mort de sa mère, c'est le seul être qui s'est rapproché d'elle. Son innocence, son amour sincère ont fini par la conquérir. Mais, dans son besoin d'amour, elle a oublié que ce garçon aurait pu être son petit frère, qu'il n'est pas fait pour entretenir avec elle une amitié particulière… Elle se fait un café et pense à ce qu'elle fera dorénavant. Elle envisage d'arrêter les cours supplémentaires, mais elle craint que les parents de Hichem et d'Omar prennent mal la chose. Elle continuera donc à donner les cours, mais elle recevra toujours les deux garçons en même temps. Plus question de prendre Hichem seul ! Elle essaie de se remettre au travail, mais elle n'arrive pas à se concentrer. Elle ferme ses livres et ses cahiers et se met devant la télévision. Le programme est ennuyeux, mais elle fait semblant de le regarder. Peut-être finira-t-elle par s'assoupir… Hichem, lui, flâne un peu dans la rue avant de se décider à rentrer. Sa mère est effrayée, en l'apercevant. — tu es tout décoiffé… ! Il a quitté Malika dans la précipitation, il n'a pas eu le temps de s'arranger. — tu m'expliques ce qui t'arrive ? dit sa mère, irritée. Il bafouille. — euh… j'ai fait du footing ! — comme ça, sans survêtement et avec ton cartable ? — les copains m'ont entraîné… — tu devais aller en cours, non ? — la prof est malade ! — et tu es resté tout ce temps dehors ? — je t'ai dit, j'ai fait du footing ! — pourquoi tu ne dis pas que tu as traîné dans les rues. Et ton ami Omar. — il est retourné chez lui ! — va vite te changer ! ton père ne va pas tarder à rentrer, je ne voudrais pas qu'il te voie dans cet état… il se fait une haute image de toi ! Il monte dans sa chambre et se regarde dans la glace. C'est vrai, il a l'air tout drôle, avec ses cheveux en broussailles et ses vêtements mal ajustés ! C'est que Malika ne lui a pas laissé le temps de s'arranger. Il se rappelle sa sortie précipitée et surtout ses propos : «je ne t'aime plus !» Mais il sait qu'elle l'aime. Elle a tout juste peur… (à suivre...)