Résumé de la 49e partie n Les parents de Hichem ne déposeront pas plainte contre Malika, mais demanderont sa mutation. Hichem, lui, accepte de ne plus chercher à revoir son professeur. Après le départ de Hichem, Malika s'est jetée sur un fauteuil et a pleuré abondamment. Bien sûr, elle regrette d'avoir répondu aux avances de cet adolescent, mais elle trouve excessifs les reproches de Baya. Elle veut l'envoyer en prison, elle cherche à détruire sa carrière, à briser sa vie… Elle revoit Hichem, pâle, refusant de suivre son père. comment va-t-il réagir ? Il sera certainement perturbé et il est à peine à trois mois du bac ! Elle se lève. Elle a mal à la tête. Elle prend deux comprimés d'aspirine. Elle tente de dormir, mais elle n'y parvient pas. Elle tente de réfléchir à ce qu'elle fera. Retournera-t-elle au lycée ? Reverra-t-elle Hichem ? Peut-être que ses parents ne le laisseraient pas retourner à son cours… et l'administration ? sera-t-elle informée ? Et ses élèves ? comment réagiront-ils ? Ses collègues ? Pour qui va-t-elle passer ? En début de soirée, le téléphone se met à sonner. Elle hésite à le prendre. Et si c'était Hichem ? tout à coup, elle ressent le besoin de lui parler. Peut-être qu'il lui dira des mots qui vont la conforter. — allô… — allô, c'est moi ! Elle sursaute : elle a reconnu la voix de Baya. — ne raccrochez pas ! Malika ne raccroche pas. — je ne vous appelle pas pour vous faire des reproches… — Je ne voulais pas de tout cela, balbutie-t-elle. — je vous dis que je ne vais pas vous faire de reproches… Je vous appelle pour vous dire que nous ne porterons pas plainte… Elle se tait un moment, puis reprend. — Bien entendu, vous ne pouvez plus continuer à voir notre fils, ni vos autres élèves… Vous comprendrez que vous constituez un danger pour eux… L'inspection d'académie a voulu vous radier de l'Education nationale, mais mon mari, qui a le bras long, a obtenu votre mutation… De nouveau, Baya se tait. Elle reprend : — vous ne réagissez pas ? dit-elle. Comme Malika ne répond pas, elle continue. — ne retournez plus au lycée, on vous enverra par la poste votre nouvelle affectation… Malika a raccroché. Ses tempes battent fortement. Son mal de tête la reprend et devient insupportable. Elle se traîne jusqu'au fauteuil et prend de nouveau de l'aspirine. «Mon Dieu, ma tête, va éclater !» Elle prend un autre comprimé, puis un autre… ses mains tremblent. La douleur devient insupportable. Elle se traîne jusqu'à son lit, avec une bouteille d'eau et son tube d'aspirine. Encore un comprimé… puis deux, puis trois… elle ne sait plus ce qu'elle fait. La torpeur gagne son corps… elle veut se lever, mais elle ne peut pas… elle se laisse alors glisser dans l'inconscience… Ce n'est que deux jours plus tard qu'on la découvre, sans vie…