L'artiste peintre algérien Ali Khodja Ali est décédé hier, dimanche, à l'âge de 87 ans des suites d'une longue maladie. Né à Alger le 13 janvier 1923, Ali Khodja Ali était miniaturiste et peintre. Après la mort de son père en 1927, il est recueilli par ses oncles maternels dont l'un est le miniaturiste Mohamed Racim. A partir de 1933, il est élève de ce dernier, au cours pratique de calligraphie et d'enluminure près de l'Ecole des beaux-arts d'Alger. Ali Khodja expose dans plusieurs salons et reçoit en 1942, la «Bourse Sivry», première bourse de la ville d'Alger (section miniature). En 1947, il participe à une exposition collective en Scandinavie, à Stockholm, Oslo et Copenhague, dans laquelle il présente deux miniatures (Intérieur mauresque, Environs d'Alger) et deux enluminures. A partir de 1962, il participe aux premières expositions organisées à Alger, et en 1963, il devient membre fondateur de l'Union nationale des arts plastiques (UNAP). En 1970, il obtient le grand prix national de peinture et en 1987 il reçoit la médaille du mérite national. Ali Khodja était également membre du jury international de la première biennale internationale des arts plastiques d'Alger en 1987 et président du jury de la deuxième biennale en 1989. «C'était un grand peintre qui a porté les couleurs de son art, descendant d'une illustre famille de créateurs, les Racim, qui ont renouvelé l'art de la miniature au point de susciter l'admiration de nombreux artistes du monde musulman, il en a été, à sa manière, le digne continuateur», écrit la ministre. Elle relève que «Ali Khodja, à l'image de son oncle Mohamed Racim, n'était pas homme à s'enfermer dans la tradition», qu'il était «ouvert au monde, curieux de tout ce qui se créait dans les sciences et la culture». Le défunt sera inhumé aujourd'hui, lundi, au cimetière de Sidi Abderrahmane (Alger) après la prière du dohr. Un dernier hommage lui sera rendu, avant son inhumation, au Palais de la culture.