Chiffres n La criminalité de droit commun qui comporte les affaires contre les personnes, les biens, la tranquillité publique, la famille et les bonnes mœurs, a enregistré en 2009 une nette régression par rapport à 2008. Ce recul, de 5,21%, est porté dans le bilan annuel des activités de police judiciaire en matière de droit commun, présenté hier mercredi, lors d'un point de presse au commandement de la Gendarmerie nationale par le colonel Djamel Abdeslam Zéghida chef de la division de police judiciaire et le commandant Belkhadem, chef du bureau de délinquance et criminalité à la division de police judiciaire. Cette régression traduit, selon le commandant Belkhadem, «le résultat de l'action des unités dont le taux de résolution des affaires traitées a atteint 76,49%. Ce qui contribue à améliorer le sentiment de sécurité chez les citoyens». Le colonel Zéghida a expliqué, pour sa part, que ce résultat a été rendu possible grâce au renforcement des capacités, la création d'unités territoriales et les dispositifs de surveillance ainsi que la création de nouvelles sections de sécurité et d'intervention qui ont atteint le nombre de 58 en 2009 à l'échelle nationale. «L'environnement sécuritaire a été beaucoup plus altéré en 2008 par les associations de malfaiteurs et l'agissement des délinquants dans un cadre organisé», a-t-il rappelé, saluant les efforts déployés dans ce sens et qui ont permis d'enregistrer une nette régression de la criminalité de droit commun ces trois dernières années. Cependant, «le but n'a pas encore été atteint. Il reste beaucoup de choses à faire pour sécuriser l'environnement quotidien du citoyen. C'est à ce titre que la Gendarmerie nationale s'est fixé des objectifs», a-t-il enchaîné. Ces objectifs se résument à une plus grande régression encore de la criminalité et davantage de sécurité pour le citoyen. Pour ce faire, le dispositif mis en place a été consolidé par les brigades territoriales, des unités d'intervention, des sections de sécurité et d'intervention (SSI) et des unités de sécurité routière. Pour rappel, les unités de la Gendarmerie nationale ont traité l'année écoulée 50 264 procédures dans le domaine de la police judiciaire avec l'interpellation de 65 159 personnes dont 2 193 femmes et 3 227 mineurs. «L'efficacité des unités de la Gendarmerie nationale a été traduite par le taux de résolution de 83,74% des affaires», a repris le commandant Belkhadem. Toujours dans cette optique de rentabiliser au maximum la lutte contre la criminalité, le colonel Zeghida a annoncé qu'il y aura une montée en puissance des sections de sécurité et d'intervention qui constituent une force de frappe contre la délinquance et la criminalité et dont les compétences territoriales s'étendent à toutes les wilayas. Il a expliqué l'importance de ces sections pour la Kabylie «sachant que la couverture sécuritaire en matière d'implantation de brigades par commune au niveau de Tizi Ouzou et Béjaïa n'a pas encore été réalisée malgré l'existence de projets de réalisation de brigades». Le colonel a expliqué que cela est dû à un problème de foncier et d'assiettes pour la réalisation de brigades «c'est dans ce sens que les sections de sécurité et d'intervention sont venues», a-t-il clarifié et d'ajouter : «L'absence physique d'une brigade territoriale ne veut pas dire qu'il va y avoir absence de gendarmerie».